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Secteur agricole : Le programme exceptionnel est un projet indispensable

Les groupes et groupements parlementaires ont marqué, mercredi à Rabat lors d’une réunion à la Commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants, leur concordance concernant le programme exceptionnel pour atténuer les effets du retard des précipitations, la majorité le considérant un projet « indispensable » visant à soutenir la campagne agricole actuelle et à conserver la dynamique de développement du secteur.

Les positions exprimées, lors de cette réunion qui a été l’occasion pour le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, de présenter l’état d’avancement de la campagne agricole 2021-2022, ont oscillé entre les interventions de la majorité, mettant en exergue les différents acquis de ce programme et son ambition pour relever les défis de l’étape actuelle et celles de l’opposition insistant sur « l’impératif de penser également à la prochaine saison agricole ».

Ainsi, le groupe Rassemblement national des indépendants (RNI) a souligné que ce programme démontre avant tout la volonté forte et ambitieuse du gouvernement d’alléger les charges financières des agriculteurs et des professionnels, de financer les opérations d’approvisionnement du marché national en blé et fourrage, ainsi que des investissements innovants dans le domaine de l’irrigation.

« Nous tenons à saluer la grande implication du gouvernement en ce qui concerne la mise en œuvre de ce programme, qui vise également à préserver le pouvoir d’achat des agriculteurs et à garantir l’approvisionnement en fourrage à des prix convenables », a dit le groupe.

Pour sa part, le Parti authenticité et modernité (PAM) a préconisé la création d’un comité de « Benchmarking » international qui sera à même d’étudier et d’analyser les différents programmes de lutte contre la sécheresse dans les pays « qui s’en sortent pas mal », afin de s’en inspirer et d’en retirer le meilleur, ainsi que la mise en place d’études d’impact qui aideraient sans nul doute le Royaume à planifier ses interventions, en la matière.

Le groupe socialiste a, de son côté, recommandé de prioriser le petit « Fellah » en renforçant le soutien qui lui est accordé. « Un soutien continu qui ne se limite pas aux périodes de sécheresse, de manière à permettre à celui-ci de suivre le développement du secteur », a-t-il affirmé.

Quant au groupe constitutionnel, démocratique et social, il a mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions efficaces à la problématique du stress hydrique, soit des solutions réalistes qui tiennent compte de ce que la nature peut offrir.

Aujourd’hui, la sécheresse est de plus en plus fréquente et est devenue un phénomène quasi-permanent dans plusieurs régions du Royaume, d’où la nécessité de réfléchir également aux prochaines saisons agricoles, a-t-il soutenu.

Doté d’une enveloppe globale de 10 milliards de dirhams (MMDH), le programme exceptionnel permettra de fournir l’aide nécessaire aux éleveurs et agriculteurs afin de faire face à l’impact du retard des précipitations sur les différentes composantes du secteur agricole.

Il repose sur trois axes principaux, en l’occurrence la protection du capital animal et végétal et la gestion de la rareté des eaux, l’assurance agricole et l’accompagnement financier des agriculteurs et des professionnels pour faire face aux urgences et préparer la saison printanière et la campagne prochaine.

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