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Renault en forme au troisième trimestre grâce aux hybrides

Le constructeur automobile français a publié vendredi un chiffre d’affaires de 9,8 milliards d’euros, en hausse de 20,5% si l’on met de côté son retrait de Russie. Le chiffre d’affaires de Renault a bien résisté au troisième trimestre, malgré des ventes de véhicules toujours freinées par les pénuries de puces électroniques.
Le constructeur automobile français a publié vendredi un chiffre d’affaires de 9,8 milliards d’euros, en hausse de 20,5% si l’on met de côté son retrait de Russie. Ce chiffre d’affaires n’inclut plus celui des activités du groupe en Russie (d’un montant de 867 millions d’euros), dont Renault s’est séparé en mai.
Au troisième trimestre 2021, Renault avait réalisé un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros, avec ses activités russes au complet mais avec une production paralysée par la pénurie puces. Avant la pandémie, en 2019, son chiffre d’affaires atteignait encore 11,3 milliards d’euros.
Le troisième trimestre 2022 a lui marqué un record d' »effet prix » pour le groupe, entre hausse des tarifs, ristournes limitées et modèles vendus dans des finitions supérieures, a indiqué le constructeur vendredi.
Ces hausses de prix permettent de « couvrir » l’inflation des coûts de l’énergie et des matières premières, a indiqué le directeur financier du groupe, Thierry Piéton, lors d’une conférence avec des analystes financiers.
« On met la pression autant que possible sur nos fournisseurs » et « on travaille avec eux », a souligné M. Piéton. « Même si nos performances s’améliorent, d’autres groupes dans l’industrie ont les poches plus pleines. Nous encourageons nos fournisseurs à discuter, par exemple avec des groupes qui affichent des marges à deux chiffres », a-t-il lancé. Renault a pour objectif une marge de 5% cette année.
Son concurrent Stellantis avait enregistré au premier semestre une marge opérationnelle record de 14,1%. Par ailleurs, le Losange ne constate pas pour l’instant un effet de l’inflation qui ralentirait la demande des consommateurs, a souligné M. Piéton.
Le carnet de commandes reste bien rempli, à 3,5 mois environ. « Même si la demande venait vraiment à baisser, ça nous laisserait quelques mois pour revenir à un carnet de commandes normal », a ajouté le directeur financier.
Les investisseurs se sont montrés dubitatifs vendredi face à cette performance: le cours de Renault baissait de 0,81% à 11H30 à la Bourse de Paris. La croissance du chiffre d’affaires au 3e trimestre contraste avec une baisse continue des volumes de ventes, suivant la politique commerciale mise en place par Renault depuis deux ans.
La marque Renault a ainsi vu ses ventes baisser de 4,8% en volume par rapport à 2021 (hors ventes en Russie), à 321.000 unités, mais Dacia a vu les siennes progresser de 4,5% à 145.000 exemplaires. Le total au niveau du groupe est de 481.000 véhicules (-2,4%), contre près de 600.000 au troisième trimestre 2021 avec les ventes russes.
Le groupe commence également à « bénéficier du renouvellement de la gamme avec les débuts prometteurs de Renault Megane E-tech Electric » et « Renault Austral, dont le démarrage est en cours, vient renforcer le retour du groupe sur le segment C », a noté M. Piéton.
Les véhicules électriques et hybrides ont été produits en priorité, tout comme les SUV Arkana et Austral, avec lesquels Renault veut reprendre pied face au Peugeot 3008, notamment.
Dacia toujours en forme
En entrée de gamme, Dacia bénéficie toujours des bonnes ventes européennes de sa Sandero, de son SUV Duster mais aussi de la nouvelle familiale Jogger et de l’électrique Spring. Renault a confirmé ses perspectives financières pour 2022, avec une marge opérationnelle supérieure à 5% et des flux financiers libres dans l’automobile supérieurs à 1,5 milliard d’euros.
Le groupe doit présenter le 8 novembre une mise à jour de sa stratégie financière, qui prévoit la création de deux nouvelles entités, l’une consacrée aux activités thermiques et l’autre aux électriques. Il négocie actuellement un rééquilibrage de ses participations croisées avec son partenaire japonais Nissan, qu’il pourrait annoncer le 15 novembre, selon une source proche du constructeur japonais.
L’objectif serait d’arriver à des participations croisées de 15%, et d’obtenir un investissement de Nissan dans la nouvelle entité électrique jusqu’à 15%, d’après la même source.
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