Rabat : Clôture des travaux du 16e Colloque international des finances publiques
Les travaux de la seizième édition du Colloque International des Finances Publiques ont pris fin samedi à Rabat, marquant deux jours d’échanges et de réflexions intenses autour de la restructuration du modèle de gouvernance financière publique. Ce rendez-vous annuel a rassemblé experts, universitaires et décideurs publics, abordant les défis actuels et les perspectives d’évolution pour les finances publiques.
Organisé autour de deux tables rondes, ce colloque a permis d’approfondir les analyses et les propositions de réformes. La première table ronde, intitulée « Un modèle de gouvernance financière publique fragilisé », s’est penchée sur les faiblesses structurelles de la gestion des finances publiques, accentuées par des crises successives. Les intervenants ont mis en lumière les vulnérabilités du système, tout en soulignant l’urgence de restructurer pour renforcer la résilience des finances publiques.
La seconde table ronde, axée sur « Les voies de la restructuration du modèle de gouvernance financière publique », a été l’occasion de proposer des réformes concrètes pour améliorer l’efficacité des systèmes de gouvernance financière. Ces échanges ont porté notamment sur les mécanismes permettant de renforcer la performance et la cohérence des décisions budgétaires.
Dans une déclaration à la MAP, Noureddine Bensouda, Trésorier Général du Royaume, a souligné l’importance du rôle du Parlement dans le contrôle des finances publiques, en particulier du Budget général de l’État. Selon lui, la coordination entre la Commission des finances et les commissions sectorielles demeure un défi majeur, ces dernières ayant la charge des autorisations budgétaires propres aux différents ministères. Cette dispersion pose un enjeu de cohérence et d’harmonisation des décisions budgétaires.
M. Bensouda a également mis en lumière la nécessaire coordination entre les niveaux central et territorial pour assurer une exécution optimale des politiques publiques, aussi bien au niveau national que dans les collectivités territoriales. Par ailleurs, il a souligné l’importance croissante des agences d’exécution et des secteurs publics, qui doivent agir de concert pour une gestion efficace des finances publiques.
Les discussions ont aussi exploré des sujets d’actualité, tels que l’érosion fiscale internationale et l’impact de l’intelligence artificielle dans la gestion des finances publiques, ouvrant la voie à de nouvelles pistes de réflexion pour le secteur public.
Ce colloque, organisé par le ministère de l’Économie et des Finances en partenariat avec l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP) et placé sous le thème « Vers une meilleure restructuration du modèle de gouvernance financière publique au Maroc et en France », s’inscrit dans une démarche visant à adapter les systèmes de gouvernance aux défis contemporains et à renforcer leur capacité d’adaptation face aux transformations globales.