Programme électoral : Le RNI mise sur une relance économique par l’emploi
Le programme électoral du Rassemblement National des Indépendants (RNI), élaboré dans la perspective des élections du 08 septembre, mise sur l’amorçage d’une relance économique post-covid à travers la création d’un million d’emplois directs.
Pour ce faire, le parti entend lancer des programmes de petits et grands travaux publics pour les chômeurs, soutenir les projets des auto-entrepreneurs, et accélérer les plans sectoriels (agriculture, industrie, tourisme et artisanat).
Dans le détails, le parti de la colombe prévoit de relancer l’économie post-Covid par des créations d’emploi massives et immédiates, à travers des programmes de petits et grands travaux publics et de nouvelles opportunités pour les jeunes et les femmes.
Il est question, aussi, de financer les projets d’entrepreneuriat, associatifs, environnementaux, culturels et sportifs, par le programme « Al Forssa », ainsi que de soutenir les entreprises et créer des emplois de qualité grâce à des plans sectoriels ambitieux dans l’agriculture, la pêche, l’industrie, le tourisme et l’artisanat.
Parmi les préoccupations du RNI, figurent également l’encouragement de la production nationale et le soutien la compétitivité du « Made in Morocco ».
Ainsi, le parti s’engage, dans son programme électoral, à remplacer 30% des importations par des produits fabriqués localement de manière à préserver l’emploi, à produire localement l’équivalent de 34 milliards de dirhams (MMDH) d’importations, avec un potentiel de plus de 100.000 créations d’emploi et à soutenir les entreprises nationale par la « préférence nationale” et l’accès des TPME à la commande publique.
Les Indépendants visent, en outre, à soutenir le monde rural et faire accéder 400.000 ménages ruraux à la classe moyenne, à travers la valorisation d’un million d’hectares de terres collectives en incitant à l’installation de 200.000 exploitants, dont 45.000 jeunes, et garantir leur accès à la protection sociale et à l’assurance agricole.
Ce volet prévoit aussi encourager le transfert d’exploitations agricoles pour lutter contre le morcellement, permettre à 180.000 jeunes de devenir exploitants, garantir une retraite aux agriculteurs seniors, et reconduire le programme de lutte contre les disparités sociales et territoriales pour combler les déficits en services sociaux.
Par ailleurs, le RNI ambitionne de forger l’industrie de demain, accélérer la transition énergétique, en consolidant l’appareil productif national et en accompagnant la transition vers une industrie décarbonée (automobile, aéronautique, etc.).
Le parti promet, en outre, de libérer l’activité économique des femmes. Il envisage, dans ce sens, la mise en place d’un plan pour soutenir l’activité et lutter contre la précarité des femmes, prenant en compte la diversité des situations individuelles et familiales, à tous les âges de la vie.
Dans le détails, le RNI entend améliorer l’offre de services publics de garde d’enfants (crèches, assistantes maternelles) afin de permettre aux femmes qui le désirent de poursuivre leur activité professionnelle, de soutenir l’emploi des femmes dans le secteur des services à la personne (garde d’enfants, personnes âgées, etc.) par la formation, un cahier des charges assurant un contrôle qualité, et un agrément reconnu permettant l’insertion professionnelle.
Il s’agit aussi de fournir des aides à la formation professionnelle et à la reconversion, avec des subventions allant jusqu’à 5.000 dirhams par formation suivie, et compenser les carrières hachées dans le calcul des retraites.
Le RNI a estimé le coût additionnel de son programme à 270 milliards de dirhams sur cinq ans, soit une moyenne de 54 milliards de dirhams par an.
« En intégrant le coût additionnel de notre programme et en tenant compte de cet héritage, le déficit public devrait évoluer de 6,9 % en 2022 à 3,7 % en 2026 », selon les prévisions du RNI.
Cette dépense publique additionnelle, selon le parti, sera orientée vers la relance immédiate de la machine de l’emploi pour faire face à l’impact de la crise, le financement de la protection sociale, l’investissement dans les secteurs stratégiques de l’éducation et de la santé et la garantie d’une vie citoyenne digne pour tous les Marocains.