Pour le FMI, la résilience du Maroc face aux chocs négatifs reflète la force de son économie
La résilience du Maroc face aux chocs négatifs reflète la force de son économie et de son système financier, a souligné, mardi à Marrakech, le directeur du Département des marchés monétaires et des capitaux du Fonds monétaire international (FMI), Tobias Adrian. « Le Maroc a fait preuve de résilience face aux chocs négatifs.
Cette résilience reflète vraiment la force de l’économie et du système financier au Maroc », a dit M. Adrian lors d’un point de presse destiné à présenter le rapport sur “la Stabilité financière dans le monde”, à l’occasion des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
Le haut responsable du FMI a notamment relevé l' »excellent travail » entrepris par le Maroc en s’orientant vers plus de flexibilité du taux de change, ce qui a permis, a-t-il expliqué, d’amortir certains chocs négatifs. “Le Maroc a fait face une sécheresse, mais néanmoins nous observons que la production agricole est assez forte, et le tourisme reprend également”, a-t-il fait savoir, notant qu’il y a toujours des compromis à opérer mais ils sont « très bien gérés ».
En matière de stabilité financière, “nous pensons que les autorités marocaines prennent de très bonnes mesures pour s’assurer que le système bancaire est bien capitalisé et pour accroître l’inclusion financière”, a-t-il ajouté.
Dans la même veine, le directeur adjoint au même département, Jason Wu, a mis en avant la politique monétaire « appropriée » de Bank Al-Maghrib pour assurer la maitrise de l’inflation et garantir la stabilité financière.
Dans un contexte mondiale marquée par une spirale inflationniste et une pression sur les monnaies, il a fait remarquer que “le dirham s’était déprécié légèrement et les spreads de liquidité se sont un peu élargis, mais à des niveaux gérables, ce qui reflète un amortissement des chocs partiellement porté par les mesures politiques ».
Au niveau mondial, le FMI soulève dans son rapport une persistance de l’inflation élevée dans de nombreuses économies avancées, ce qui pourrait « remettre en question le scénario d’un atterrissage en douceur et entraîner une réévaluation potentiellement brutale des actifs ».
Au niveau des marchés émergents, l’institution internationale constate par contre des progrès dans la réduction de l’inflation, et des avantages apparents des hausses précoces des taux d’intérêt.