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Le Maroc, représenté par le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et l’Agence française de développement (AFD), représentée par l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier et la Directrice de l’AFD à Rabat, Quiterie Pincent, ont signé, lundi à Rabat, une convention de financement et un protocole de crédit d’un total de 134,7 millions d’euros (M€) pour le financement du programme d’appui à la feuille de route pour la réforme du système de l’éducation nationale 2022-2026.
Signés en présence du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, ce protocole de crédit et cette convention portent respectivement sur un financement budgétaire de politique publique de 130 M€ et une subvention de 4,7 M€ pour mobiliser des appuis techniques et accompagner la mise en œuvre des réformes et dispositifs pilotes prévus au titre de la Feuille de Route.
S’exprimant à cette occasion, M. Benmoussa a précisé que le financement vise en particulier les établissements de l’enseignement collégial, avec pour objectif de réduire le décrochage scolaire incluant un soutien scolaire, éducatif et social, ainsi qu’une amélioration de la maîtrise des langues, en particulier le français, avec l’appui de l’AFD.
Les appuis techniques comprendront également un ensemble d’indicateurs relatifs à la mise en œuvre et aux résultats attendus, avec pour objectif principal de renforcer la feuille de route établie, en accompagnant un certain nombre d’autres réformes, les écoles pionnières étant particulièrement ciblés pour le début de l’année scolaire, a-t-il précisé.
Et de poursuivre que les collèges pionniers, qui sont au cœur de la réforme du système éducatif national, constituent l’élément central bénéficiant pleinement de l’accompagnement de l’AFD et en harmonie avec la feuille de route du ministère pour accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes et à favoriser la convergence entre tous les acteurs impliqués.
De son côté, M. Lekjaa a souligné l’importance de la convention qui contribue à soutenir cette réforme du système éducatif considérée comme cruciale pour le développement du Maroc, indiquant que le projet de l’école pionnière, avec ses multiples dimensions et principes fondateurs, occupe une place centrale dans le cadre de cette réforme.
La collaboration avec les différents ministères est orientée vers une valorisation du profil des professionnels de l’éducation et l’enrichissement du contenu pédagogique, visant à promouvoir le bien-être et l’épanouissement des élèves, ainsi qu’à améliorer les compétences et la performance des enseignants, a-t-il relevé.
Pour sa part, M. Lecourtier a mis en lumière le positionnement stratégique de la réforme du système éducatif au sein du nouveau modèle de développement adopté par le Maroc, relevant la priorité accordée à cette question tant au Maroc qu’en France, en faveur des jeunes générations des deux pays.
Il a fait remarquer que la convention de financement destinée à appuyer les objectifs centraux de la réforme du système de l’éducation au Maroc offre également une opportunité pour la France de tirer des enseignements susceptibles d’enrichir ses propres réformes, notamment face aux défis tels que la baisse du niveau en mathématiques, le décrochage scolaire et les difficultés d’accès aux langues. L’appui de l’AFD est prévu pour une durée de 5 ans. Il sera mis en œuvre par le département de l’Education nationale et aura pour effet l’amélioration du niveau de maitrise des langues pour les enseignants du collège, du niveau de maitrise des langues pour les élèves du collège, ainsi que la contribution à la réduction du taux d’abandon scolaire, la promotion d’un nouveau modèle de collège offrant de meilleures conditions d’encadrement et d’épanouissement des élèves (soutien scolaire, activités parascolaires) et l’amélioration des services de cantines et de transport scolaire.
La Feuille de Route 2022-2026 pour la réforme du système de l’éducation nationale 2022-2026 vise l’atteinte de trois objectifs stratégiques ambitieux. Il s’agit de garantir la qualité des apprentissages afin de doubler le taux des élèves du primaire maîtrisant les fondamentaux, rendre effective la scolarité obligatoire pour réduire la déperdition scolaire d’un tiers et favoriser l’épanouissement et le civisme et doubler le taux des élèves bénéficiant d’activités parascolaires.
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