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Un récent livre blanc sur l’approvisionnement a révélé que plus de 64 % des entreprises européennes ont modifié leur façon de procéder, en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les arguments en faveur d’un changement de lieu d’approvisionnement vers des lieux plus proches des marchés finaux vont au-delà du simple raccourcissement des chaînes d’approvisionnement et incluent une flexibilité accrue et une dépendance limitée à l’égard d’une source unique de matériaux.
À la lumière de l’évolution des décisions d’approvisionnement, le Maroc, situé à la périphérie de l’UE, est considéré comme un lieu d’approvisionnement alternatif par 4 % des entreprises européennes. Aujourd’hui, le Maroc est le troisième pays africain en termes depart des exportations vers l’UE, mais maintient un déficit commercial d’un total de71,51 milliards de dollars dans les importations et41,15 milliards de dollars des exportations en 2022. Dans cet article, nous examinons en détail les opportunités que le Maroc présente pour les entreprises européennes, ainsi que les développements les plus récents qui facilitent ces opportunités.
Le chaînon manquant pour la croissance
Dans le paysage du commerce mondial, le Maroc est en passe de devenir un hub stratégique de l’Afrique du Nord, occupant actuellement la 5ème place parmi les pays africains par PIB en 2022. Le pays a réalisé des progrès depuis le ralentissement économique de 2016, en partie grâce aux faibles coûts de main-d’œuvre du pays et à une approche orientée vers le marché, qui devrait conduire à Une augmentation du PIB de 4,8%d’ici 2026. Alors que le Maroc ne représente que 1% du commerce total de l’UE en marchandises, 56% des exportations du pays trouvent leur destination au sein de l’UE. La diversité des marchandises exportées va des produits manufacturés aux produits agricoles et aux carburants, faisant du Maroc une destination d’approvisionnement potentielle pour de multiples industries européennes à la recherche de partenaires rentables plus proches de chez eux.
Rapprocher l’Europe et le Maroc
Comme fini 96% de tout le commerce internationale Maroc se passe par voie maritime, et le pays abrite également le port de Tanger Med, le deuxième plus grand port à conteneurs. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le transport maritime sera toujours crucial pour relier le pays aux destinations européennes. Et bien que le Pays Indice de Performance Logistique de 2,54 montre qu’il reste encore du chemin à parcourir, notamment en matière de connectivité intérieure, les infrastructures existantes offrant la possibilité de relier le sud du pays avec son port au nord.
Nous voulions trouver des synergies au sein du réseau actuel et de nos clients actuels et identifier où nous pouvons ajouter la pièce manquante, et c’est ainsi que nous avons développé notre solution Morocco Bridge.
Émilio de la Cruz
Directeur général de l’Europe du Sud-Ouest chez Maersk.
La nouvelle solution Morocco Bridge est un service multimodal qui relie le Maroc à l’Espagne et au reste de l’Europe. La nouvelle solution combine le transport ferroviaire et routier à travers le Maroc, avec une navette maritime de Tanger à Algésiras trois fois par semaine, et d’autres solutions multimodales vers le continent. La nouvelle route vise à favoriser la croissance des échanges commerciaux entre le Maroc et l’UE en réduisant les embouteillages et l’empreinte carbone, sans sacrifier la rapidité d’accès au marché.
« Nos clients qui font des affaires entre l’UE et le Maroc travaillent dans des industries spécialisées avec des délais et des délais de livraison serrés, et notre solution devait refléter cela : nous devions passer de jours de délai de livraison à des heures. » a-t-il ajouté
Outre les investissements dans la navette maritime à courte distance, Maersk a récemment lancé une nouvelle offre ferroviaire entre Barcelone et le sud de la France et continue d’investir dans des équipements spéciaux qui contribueront à refléter la capacité et les besoins du flux continental de marchandises.
« Notre objectif est de travailler au sein de l’infrastructure existante pour relier les points et mieux connecter non seulement le Maroc et l’Espagne, mais également le reste de l’Europe du Sud. » a précisé Émilio de la Cruz.
Et même si l’UE et le Maroc ont établi une zone de libre-échange il y a plus de vingt ans, les échanges commerciaux entre les deux pourraient connaître une expansion dans les années à venir. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues au Covid-19, à l’environnement géopolitique et aux tendances récessionnistes ont conduit les pays africains à grimper plus haut sur la liste des marchés émergents pour de nombreuses entreprises, notamment en raison des accords de libre-échange à travers le continent. Pour tirer pleinement parti de ces tendances, la connectivité entre l’Europe et le Maroc doit être améliorée.
« Nous avons constaté que la tendance à la délocalisation se poursuit et que les entreprises européennes se montrent de plus en plus disposées à commercer avec le Maroc et d’autres pays africains. Le nombre de camions traversant le Maroc vers l’Espagne et la France a atteint une croissance à deux chiffres, et les services de ferry actuels n’ont pas pu soutenir cette croissance, ce qui a entraîné des embouteillages, une pression accrue sur le marché du travail pour les chauffeurs routiers et des émissions de carbone plus élevées pour les entreprises. Il manquait un chaînon important qui permettrait de relier ces pays en fonction de la croissance des échanges commerciaux. » Émilio de la Cruz Directeur général de l’Europe du Sud-Ouest chez Maersk.
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