M.Sekkouri souligne l’importance d’unifier l’offre gouvernementale de soutien à l’investissement
Le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné, mercredi à Rabat, l’importance d’unifier l’offre gouvernementale de soutien à l’investissement aux entreprises pour promouvoir une croissance inclusive.
S’exprimant lors d’un panel ministériel placé sous le thème « Une déclaration de politique générale pour créer des emplois en promouvant l’entrepreneuriat et la croissance des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) » dans le cadre de la Conférence régionale pour l’Afrique du Nord, M. Sekkouri a insisté sur l’unification de l’offre gouvernementale de soutien à l’investissement aux entreprises, y compris les TPME, pour promouvoir une croissance inclusive et durable qui profiterait à tous les acteurs.
Le ministre a, à cet effet, fait remarquer que le processus de ciblage permet aussi d’augmenter l’efficacité des projets d’investissements et leur rentabilité, mettant l’accent sur le soutien technique et financier des différents types d’entrepreneurs, notamment ceux impliqués dans des projets à forte valeur ajoutée.
Évoquant le concept de transformation structurelle, M. Sekkouri a relevé que celui-ci nécessite des efforts de l’Etat, d’un point de vue de ciblage budgétaire, permettant de passer de secteurs à faible rendement vers des secteurs à une plus grande rentabilité.
« Les Etats qui ont essayé de travailler dans cette perspective ont choisi de s’intégrer dans des chaines régionales ou internationales de production », a-t-il dit, faisant observer que le « fait d’intégrer ces chaines au niveau régional ou international les conduit à mener deux types de politiques, des politiques commerciales, pour une visibilité sur le marché international, et les politiques d’industrialisation ».
De son côté, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle de la Tunisie, Nasreddine Nsibi, a relevé que les gouvernements ne peuvent pas se contenter des grands investissements pour créer des emplois, affirmant que les TPME permettent tout de même la création d’un nombre important de postes avec des investissements modestes.
Le ministre tunisien a dans ce sens appelé à l’accompagnement des investisseurs dans tout le processus de concrétisation de leur projet et la mise à leur disposition d’un « guide d’investisseur ». L’objectif étant d’aider ces jeunes porteurs de projets à mieux découvrir et de s’approprier des techniques et outils pour réussir leurs investissements, a-t-il noté.
Pour sa part, Nivine Gamea, ministre du commerce et de l’industrie de l’Egypte, a mis l’accent sur l’importance de promouvoir le développement du secteur de la TPME dans la région, via notamment la facilitation d’accès au financement aux porteurs de projets susceptibles de créer le maximum d’emplois.
« La création d’opportunités d’emplois est la base de l’employabilité », a-t-elle dit, faisant observer que « le fait d’offrir un emploi est beaucoup plus important que le financement lui même ».
Elle a également mis en avant l’importance de créer des emplois durables et pérennes, appelant à ce propos à mettre à la disposition des jeunes porteurs de projets des sessions de formation et de renforcement des compétences adaptées à leurs besoins.
Organisée par la Banque africaine de développement (BAD) et le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, la Conférence régionale pour l’Afrique du Nord jette les projecteurs sur les défis auxquels sont confrontés les travailleurs, les entrepreneurs et les TPME au lendemain de la pandémie.
Cette rencontre de deux jours ambitionne de définir une feuille de route générale pour accélérer la reprise en créant des opportunités d’investissement et d’entrepreneuriat.