L’Intelligence Artificielle au service de la lutte contre le blanchiment d’argent
Dans le cadre de la tenue des journées RDV de l’Assurance organisées les 8 et 9 Mars, SAS, le leader mondial de l’analytique a organisé une rencontre dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent. Axé autour de la thématique : « Lutte contre le blanchiment d’argent : relever vos challenges grâce aux nouvelles technologies d’Intelligence Artificielle », cet événement a été marqué par la présence d’experts nationaux et internationaux, parmi lesquels Florence Giuliano, Directrice Europe lutte contre la fraude et les crimes financiers chez SAS, Yassine Chahbi, Customer Advisory Manager chez SAS et Laurent Guérel, Directeur Général APPC (Actuarial Programming For Performance and Compliance).
Echangeant leur savoir-faire autour de plusieurs thématiques clés, les intervenants ont pu tour à tour débattre sur différents sujets en lien avec la question de la lutte contre le blanchiment d’argent, tout en soulignant le rôle de la transformation technologique en tant que levier stratégique destiné à assurer l’efficience de la fonction Conformité. L’idée étant de parvenir à concilier la qualité de service envers les clients et la mise en place d’actions de rémédiation des risques LCB-FT qui sont en augmentation constante et qui imposent le recours à une stratégie idoine et à des technologies adéquates à même de permettre de mieux intégrer les données issues des systèmes de base et de sources tierces, et de faciliter la détection efficace de toute activité illicite.
A ce titre, Florence Giuliano, Directrice Europe lutte contre la fraude et les crimes financiers chez SAS, a déclaré : « Dans le contexte actuel d’augmentation de la criminalité financière, il est nécessaire de transformer en profondeur la fonction Conformité et ce de manière à aboutir à une réduction sensible des risques et des coûts qui lui sont liés, mais aussi à une meilleure gestion de la Sécurité Financière ».
Pour Florence Giuliano, l’analytique et l’intelligence artificielle constituent les deux axes vitaux qui permettront de parachever une telle transformation. Mais ce n’est pas tout, il est également nécessaire de se pencher sur les meilleures manières d’optimiser la performance et l’efficacité, à travers l’amélioration de la qualité des investigations, l’automatisation des activités de conformité, l’extension de la couverture des risques et surveillance, la stimulation de la cohérence et du contrôle, et enfin de répondre à l’évolution constante de la réglementation.
Florence Giuliano a en outre souligné que la fonction Conformité de demain ne pourra être assurée qu’à travers une centralisation des données internes et externes, mais aussi une gestion optimisée des ressources, le recours à des data-scientists et une plus grande capitalisation sur l’utilisation des nouvelles technologies.
Pour Florence Giuliano, le cycle de vie analytique de la conformité repose sur l’intervention simultanée de différents profils : métiers, informatiques et data-scientist. Une adoption réussie des méthodes d’IA passe en effet par l’adhésion de ces différents profils qui ont chacun un rôle à jouer. Le data-scientist est au cœur de la démarche puisqu’il est responsable de la conception des modèles puis de leur suivi post-déploiement. Pour autant, il ne faut pas oublier les profils métiers qui vont revoir les résultats des modèles sous forme d’alertes à traiter. D’où le fait que leur implication lors de la conception des modèles joue un rôle essentiel afin qu’ils puissent adhérer au plus tôt à la démarche et valider d’un point de vue métier les modèles. Le département informatique doit être sollicité aussi et au plus tôt dans l’optique de préparer le futur déploiement des modèles dans la chaîne de production.
Florence Giuliano a enfin rappelé que SAS a mis en place une plateforme de nouvelle génération basée sur l’IA et fournissant une vision à 360 degrés du client. Une telle plateforme conforte plus que jamais les clients de SAS et les soutient dans leurs efforts de réduction des risques et des coûts liés à la conformité.
Pour sa part, Yassine Chahbi, Customer Advisory Manager chez SAS, a présenté l’une des dernières solutions technologiques de SAS en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Yassine Chahbi a rappelé qu’une telle solution, qui est basée sur l’Intelligence Artificielle, faisait appel à une variété de techniques de machine learning et data analytics, un puissant outil qui a déjà fait ses preuves au sein de secteurs importants tels que l’assurance et qui se caractérise par sa capacité de calcul qui est non négligeable. « Cette solution contribue fortement à réduire les faux positifs via le machine learning et le scoring efficace des clients et des transactions. Elle est capable de prendre en charge l’intégralité du processus de mise en conformité réglementaire, plus rapidement et à moindre coût, tout en détectant les activités suspectes en quelques secondes », a-t-il ajouté.
Enfin, Laurent Guérel, Directeur Général APPC, est revenu en détails sur le besoin de Conformité native au sein des fonctions métiers, commerciales et même vers le client final.
« La Conformité native intègre les pratiques de conformité dans les processus opérationnels quotidiens d’une entreprise plutôt que de les considérer comme une obligation distincte. La plateformisation du dispositif SI offre cette possibilité en permettant une collaboration plus efficace et une analyse des données plus avancée. Avec une approche sur-mesure alliant les attentes du client, de l’entreprise et des régulateurs, c’est une évolution technique et des métiers qui s’opère », a déclaré Laurent Guérel.
L’expert n’a pas manqué de rappeler qu’en adoptant cette approche dans les processus métier en complément du socle SAS AML (cœur technique du dispositif), la plateformisation améliore l’efficacité et la rapidité des processus, tout en garantissant une conformité accrue.