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Les investissements étrangers au Maroc plongent de 50% en 2023, faisant écho à la tendance mondiale

Les économies en développement dans leur ensemble sont confrontées à un déficit d’investissement annuel croissant

Tout comme d’autres pays en développement, le Maroc peine à maintenir un flux positif d’investissements directs étrangers (IDE), alors que les craintes de récession pèsent sur l’économie mondiale.

A fin 2023, le flux net des IDE au Maroc a plongé, baissant de 53,3%, et s’établissant à 10,1 milliards de dirhams (1 milliard de dollars). Ce chiffre est bien loin des 21,7 milliards de dirhams (2 milliards de dollars) enregistrés un an plus tôt, selon un récent rapport de l’Office d’échange (OE).

Le rapport précise que les revenus des IDE, ou retours sur investissements étrangers, ont également diminué, pour atteindre 32,5 milliards de dirhams (3,2 milliards de dollars) à fin 2023, contre 39,5 milliards de dirhams (3,9 milliards de dollars) un an plus tôt.

De même, les dépenses d’IDE, qui comprennent entre autres les fonds consacrés à l’acquisition de participations dans des entreprises étrangères, ont enregistré un taux de croissance annuel de 25%, grimpant à 22,3 milliards de dirhams (2,2 milliards de dollars), contre 17,7 milliards de dirhams (1,7 milliard de dollars).

La croissance sous-optimale des IDE au Maroc n’est pas un incident isolé, car la politique d’investissement et les tendances du marché des capitaux ont éloigné les investissements des économies en développement.

Le Rapport sur l’investissement mondial 2023 de la CNUCED indique que les économies en développement sont confrontées à un déficit d’investissement annuel croissant.

Plus tôt ce mois-ci, un autre rapport de la CNUCED affirmait que les flux d’investissements étrangers vers les pays en développement avaient chuté de 9 % en 2023, pour s’élever à 841 milliards de dollars.

Même la Chine, la deuxième économie mondiale, n’a pas réussi à échapper à cette tendance, puisqu’elle a enregistré une baisse « inhabituelle » de 6 % des IDE, explique le rapport.

En Afrique, les flux d’IDE sont restés presque stables, estimés à 48 milliards de dollars (-1 %). Parallèlement, les annonces de projets Greenfield – un type de projet qui consiste à établir une installation sans contraintes imposées par des travaux préalables – déclenchées par la forte croissance au Maroc, au Kenya et au Nigeria.

Toutefois, les accords de financement de projets ont chuté d’un tiers, soit plus que la baisse moyenne mondiale, mettant en péril les perspectives de flux de financement des infrastructures.

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