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Les investissements étrangers au Maroc atteignent leur plus haut niveau depuis 5 ans à 1,6 milliard de dollars en mai 2024

La récente reprise des IDE au Maroc constitue un point positif dans un climat d’investissement mondial par ailleurs difficile.
Après l’effondrement post-COVID, l’afflux d’investissements directs étrangers (IDE) au Maroc montre de forts signes de reprise.
Au terme des cinq premiers mois de 2024, les IDE ont bondi à 16,1 milliards de dirhams (1,6 milliard de dollars), en hausse de 19,6 % sur un an, selon les données récentes de l’Office d’Échange (OE), l’observatoire du commerce extérieur du pays.
Cette reprise intervient après un ralentissement important au cours de la période post-COVID. Bien que les chiffres actuels montrent une reprise prometteuse, les niveaux d’IDE restent inférieurs à leur pic d’avant la pandémie.
En 2018, le Maroc a enregistré un record historique de 3,5 milliards de dollars d’IDE, mais ce chiffre a chuté à environ 1,7 milliard de dollars en 2019, alors que l’économie mondiale était aux prises avec les conséquences de la pandémie de COVID-19.
La récente reprise des investissements directs étrangers (IDE) au Maroc constitue un point positif dans un contexte d’investissement mondial difficile. La hausse des taux d’intérêt en Europe et aux États-Unis a provoqué une fuite massive de capitaux en provenance des pays en développement.
En 2023, les flux d’investissement vers les économies en développement ont chuté de 9 %, pour atteindre 841 milliards de dollars, les pays asiatiques en développement connaissant une baisse de 12 %, selon un rapport de janvier de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED).
Même les pays traditionnellement les plus grands bénéficiaires des investissements étrangers ont été touchés. La Chine, par exemple, a signalé une baisse de 6 % des flux d’IDE en 2023.
En outre, la CNUCED a souligné une baisse inquiétante des annonces de projets d’investissement internationaux, notamment en matière de financement de projets et de fusions et acquisitions (M&A), qui ont chuté respectivement de 21 % et de 16 %.
À l’avenir, la CNUCED prévoit une augmentation potentielle modeste des flux d’IDE pour 2024, sous réserve de la stabilisation de l’inflation et d’une réduction ultérieure des coûts d’emprunt dans les principales économies.
Toutefois, les perspectives d’investissement mondiales restent incertaines, assombries par les tensions géopolitiques et l’augmentation de la dette publique, qui pourraient continuer à affecter la dynamique des investissements étrangers.
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