Le secteur de l’agriculture biologique au Maroc connaît une expansion rapide malgré les défis
Le secteur de l’agriculture biologique marocaine est sur une trajectoire de croissance, le gouvernement prévoyant d’augmenter les terres agricoles biologiques à 100 000 hectares à l’horizon 2030 grâce à sa stratégie « Génération verte 2020-2030 », selon la plateforme AgriMaroc.
Pour soutenir cet objectif ambitieux, le gouvernement marocain a mis en place des subventions qui couvrent jusqu’à 90 % des coûts de certification pour les petites unités de production.
Malgré ces mesures incitatives, le secteur est confronté à des défis, notamment des dépenses de certification élevées et une forte dépendance aux produits biologiques importés.
L’agriculture biologique au Maroc a commencé en 1986 avec des plantations d’oliviers à Marrakech. Depuis, le secteur s’est considérablement développé.
Au cours de la saison de croissance 2017-2018, le Maroc avait consacré 282 480 hectares à l’agriculture biologique.
Ce chiffre comprenait 9 500 hectares de cultures et 273 000 hectares de plantes sauvages.
Les principales cultures biologiques au Maroc sont les agrumes, les olives, les tomates et les poivrons.
Les régions de Fès, Marrakech et Agadir sont devenues centrales dans la production biologique, avec des contributions notables de Souss-Massa et de Rabat-Salé-Kénitra.
La production du secteur a connu une forte croissance, les volumes de production passant de 40 000 tonnes en 2010 à 120 000 tonnes en 2019.
Une part importante de cette production est exportée, les États-Unis, l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie servant de principaux marchés.
Cependant, le secteur est confronté à des difficultés constantes. Le coût élevé de la certification et le nombre limité d’installations de transformation à valeur ajoutée constituent des obstacles importants.
En outre, le volume élevé de produits biologiques importés met en évidence un écart entre la production nationale et la demande locale.