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Le renforcement des financements s’impose pour accélérer la transformation vers des systèmes durables

L’accélération de la transformation vers des systèmes alimentaires et agricoles durables nécessite un renforcement des financements, a indiqué, jeudi à Meknès, le représentant résidant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Maroc, Jean Senahoun.

“La lutte contre les risques environnementaux, la réduction des causes du changement climatique et l’adoption de modes de financements verts s’imposent aujourd’hui pour réussir la transition vers des systèmes alimentaires et agricoles durables et basés sur la capacité à s’adapter aux fluctuations du contexte mondial actuel”, a relevé M. Senahoun, lors de la troisième réunion ministérielle de l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique (AAA), tenue sous la thématique “La transformation de l’agriculture africaine pour s’adapter au changement climatique”.

Lors de cette réunion, organisée en marge de la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc, M. Senahoun appelé à davantage d’échanges scientifiques et politiques, notamment entre les pays africains, afin d’élaborer des solutions efficientes à même de faire face aux risques du changement climatique qui a déjà causé des effets tragiques en Afrique, dont les phénomènes météorologiques extrêmes comme la sécheresse et la rareté de l’eau.

Les stratégies d’adaptation aux risques climatiques, a-t-il ajouté, devraient tenir compte de la mise à disponibilité des outils de financement, notant que les pays pauvres sont les plus exposés aux risques du changement climatique.

En outre, M. Senahoun a mis en exergue l’impact de la dégradation des conditions environnementales sur les opportunités d’emploi, notamment dans le secteur agricole, ajoutant que “la création d’emploi, la réduction de la pauvreté et les stratégies de soutien au développement durable constituent des réponses efficaces contre le changement climatique car ils boostent les capacités des populations en termes de mise en œuvre des politiques climatiques”.

Il a, par ailleurs, mis en exergue le rôle que joue la FAO dans la lutte contre le changement climatique, à travers notamment la promotion de l’agriculture durable, de la sécurité alimentaire, et la mise en œuvre des objectifs du développement durable, appelant à l’action commune, la multiplication des coopérations et à l’adoption des pratiques de consommation durables des ressources.

Et d’ajouter que malgré les avancées de l’Accord de Paris pour la réduction des effets du changement climatique, des défis majeurs persistent et s’accentuent, notamment la sécurité alimentaire, la pollution des eaux et des terres dont souffre l’agriculture et les émissions des gaz à effet de serre, notant que la mise en œuvre d’un plan d’adaptation au changement climatique en Afrique nécessite une coopération continentale.

De son côté, David Burton, directeur du secteur Agriculture-Afrique au Département du Commerce international du Royaume-Uni, a indiqué que l’agenda climatique de son pays inclut un soutien financier à l’adaptation climatique en Afrique.

Il a en outre précisé que la mise en œuvre des stratégies d’adaptation au changement climatique nécessite un changement au niveau de certaines pratiques économiques et la transition vers des méthodes plus durables.

M. Burton a également souligné que le secteur privé occupe une place importante dans la transition vers les systèmes durables, relevant que l’adoption des nouvelles technologies et la valorisation de l’eau des mers constituent des éléments clés de la transformation verte.

Organisée Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sous le thème “Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable”, la 15ème édition du SIAM se poursuit jusqu’au 7 mai courant.

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