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Le programme exceptionnel cible la souveraineté alimentaire

Le programme exceptionnel, élaboré par le gouvernement, en exécution des Hautes Orientations Royales, pour atténuer les effets du retard des précipitations, cible trois volets à savoir la résilience, la souveraineté alimentaire et la solidarité, a affirmé l’économiste et spécialiste des politiques publiques, Abdelghani Youmni.

« L’enjeu majeur du programme exceptionnel, décidé par anticipation, est d’atténuer les effets de la sécheresse. Le déblocage de 10 milliards de dirhams (MMDH) vise à protéger le cheptel animal et le capital végétal et forestier pour le volet résilience du trilemme marocain, s’assurer de l’approvisionnement en forages et en blé, pour le volet souveraineté alimentaire et apporter un appui financier pour financer les arriérés d’emprunts bancaires des petits agriculteurs et l’assurance récolte, concernant le volet solidarité », a expliqué M. Youmni dans un entretien accordé à la MAP.

Il a, parallèlement, souligné que plus de 75% de l’eau utilisée au Maroc est absorbée par l’agriculture, rappelant que le ministère de tutelle a indiqué dans un rapport de 2018 que la pluviométrie continuera à baisser de 11% et la température augmentera de 1,3°C.

« Face à ce changement considérable et tout aussi progressif, l’équation économique de l’eau mérite résolution tout comme la faible productivité agricole de l’eau au Maroc », a estimé l’économiste.

Il a, en outre, relevé que les objectifs fixés dans le cadre de la stratégie « Génération Green 2020-2030 » résument bien le besoin d’une révolution dans le monde rural et reflète une volonté de créer deux locomotives de croissance pour le Maroc, l’une urbaine et l’autre rurale. « Mais cette dernière va devoir composer avec les risques d’épuisement de l’eau et les défis environnementaux ».

« Dès lors, c’est dans la perspective de considérer définitivement l’eau comme une ressource stratégique et de transformer les obstacles du stress hydrique en avantages, que le Maroc va devoir s’inspirer plutôt des pays qui possèdent de grandes composantes agricoles dans leur PIB sans posséder l’eau en abondance », a préconisé M. Youmni.

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