Le patronat partage les priorités du secteur privé avec la délégation du FMI
La délégation du FMI a souligné l’importance de la contribution du secteur privé à l’élaboration des politiques économiques et au renforcement de la résilience.
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a accueilli hier à Casablanca une réunion de haut niveau avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI).
La réunion, présidée par le vice-président de la CGEM, Mehdi Tazi, a regroupé plusieurs présidents de commissions et s’est concentrée sur les priorités clés pour le développement socio-économique du Maroc.
« Cette rencontre nous a permis d’échanger sur les défis et les opportunités qui façonnent le paysage économique du Maroc », a déclaré Mehdi Tazi. « Elle a également souligné le rôle essentiel du secteur privé dans la promotion des initiatives stratégiques et le renforcement de la résilience. »
La réunion s’inscrit dans le cadre des consultations annuelles du Maroc et de la troisième revue du FMI sur la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF).
Le Maroc a bénéficié de ce programme de financement qui aide les pays à relever des défis structurels tels que l’adaptation au changement climatique et la stabilité économique.
Les représentants de la CGEM ont partagé des informations détaillées sur les progrès économiques du Maroc, notamment l’impact des projets phares liés à l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde de la FIFA 2030. Les discussions ont souligné la nécessité de poursuivre les efforts dans quatre domaines prioritaires :
– Energies renouvelables : M. Tazi a évoqué les progrès réalisés par le Maroc en matière d’énergies renouvelables, notant que le pays a déjà réalisé 44% de sa capacité installée grâce à des sources renouvelables. « Nous prévoyons d’atteindre l’objectif de 52% d’ici 2027, bien avant la date prévue. L’implication du secteur privé restera essentielle pour atteindre cette étape », a-t-il déclaré.
– Petites et moyennes entreprises : La délégation a abordé les défis auxquels sont confrontées les PME, que la CGEM décrit comme « l’épine dorsale de l’économie marocaine ». M. Tazi a souligné l’importance d’apporter un soutien ciblé à ces entreprises, les qualifiant de moteurs clés de la création d’emplois et de l’innovation.
– Investissement et outils financiers : La CGEM a salué le Fonds Mohammed VI pour l’investissement et la charte nationale de l’investissement actualisée comme des mécanismes utiles pour stimuler l’activité économique. « Ces initiatives portent déjà leurs fruits », a fait remarquer M. Tazi, tout en recommandant d’élargir leurs avantages pour inclure plus directement les PME.
– Possibilités d’emploi : La réunion a notamment proposé des mesures pour lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes et les femmes. « Nous avons besoin de stratégies qui non seulement créent des emplois, mais assurent également l’adéquation entre les compétences et les besoins du marché », a déclaré M. Tazi.
La délégation du FMI a souligné l’importance de la contribution du secteur privé à l’élaboration des politiques économiques et au renforcement de la résilience.
« Ce dialogue souligne le solide partenariat entre le secteur privé et le gouvernement », a conclu M. Tazi. « Ensemble, nous souhaitons créer des investissements à valeur ajoutée et jeter les bases d’une durabilité économique à long terme. »