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Le Moussem des fiançailles d’Imilchil s’approche: Interview sur place

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, le Moussem des Fiançailles (Moussem Sidi Ahmed Oulmagni) se déroulera du 19 au 21 septembre 2024 à Imelchil.

Organisée par l’Association Akhiam pour le développement socio-économique et culturel, en partenariat avec les collectivités territoriales d’Imilchil et de Bouzmou, et avec le soutien des autorités locales ; sous le thème : « Notre patrimoine immatériel, Vecteur du développement local », cette nouvelle édition du Moussem des fiançailles d’Imilchil attirera des milliers de visiteurs de toute la région et des Régions du Royaume du Maroc, et même de l’étranger comme à l’accoutumée, voire plus cette année et ce, en vue de prendre part à l’intense activité sociale, économique, culturelle et sportive que connaitra cet évènement.

Pour plus d’informations sur cet événement socioculturel, économique et touristique de renommée nationale et internationale, le reporter du Journal a eu l’entretien suivant avec M. Hssain Ouzani, Président de l’Association Akhyam, organisatrice :

Le Journal : Pour la première fois de son histoire, le Moussem des fiançailles (Moussem Sidi Ahamed Oulmagni) est organisée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, n’est-ce pas une fierté là pour la tribu des Ait Haddou ?

Hssain Ouzani: Le premier honneur d’organiser le Moussem des fiançailles à Imilchil sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, était lors de l’édition précédente (édition 2023), qui a été annulée en raison des circonstances difficiles que notre pays a traversées, en raison de la tragédie du tremblement de terre qui a frappé la région d’Al Haouz et les provinces de Marrakech, Taroudant, Chichaoua, Ouarzazate et d’autres parties de notre Pays le Maroc, et donc on peut dire que cette année en effet, c’est la première année que le Moussem sera organisée sous le patronage du S.M le Roi Mohammed VI que Dieu le Glorifie par l’Association Akhiam, qui considère ce patronage royal comme une énergie positive et motivante non seulement pour le Staff de l’Association Akhiam, mais aussi pour tous nos partenaires dont les autorités Provinciales et locales, les élus et les autres partenaires du Ministère de la Culture et de l’Office National du Tourisme, Nous nous efforcerons dans la mesure du possible de redoubler d’efforts pour être à la hauteur de ce grand honneur et de cette noble confiance royale.

Le Journal : A la lumière de cette haute importance royale, y aura-t-il des nouveautés pour cette nouvelle édition du Moussem ?

Hssain Ouzani : A la lumière de ce patronage royal, nous allons essayer de donner une nouvelle allure à cet événement, tant au niveau de l’organisation que de la programmation des activités, en tenant compte des points faibles des éditions précédentes pour les surmonter lors de cette édition, si Dieu le veut.

Nous essaierons également d’encourager ces jeunes gens et jeunes filles qui sont sur le point de se marier en leur offrant des cadeaux de valeur et en facilitant les procédures administratives conformément aux lois en vigueur dans le Royaume, notamment en ce qui concerne l’âge légal du mariage.

Nous nous efforcerons également de doubler le nombre de coopératives participant et bénéficiant du « Village dédié à l’économie sociale et solidaire » qui sera mis en place cette année et d’assurer une couverture médiatique professionnelle, ce qui ne manquera pas de donner une grande publicité distinctive à cet événement et à toute la région.

Il est à noter que l’impact positif le plus important de ce patronage royal est le grand bénéfice de cet événement pour la population locale, d’autant plus que jusqu’à présent toutes les unités d’accueil touristique à Imilchil et ses environs sont entièrement réservées par les visiteurs et les touristes qui afflueront pendant la Période du Moussem et dans la région. Nous essaierons d’encourager l’hébergement touristique chez l’habitant afin d’offrir les meilleures conditions de séjour aux visiteurs, et une réflexion est également en cours pour inviter les organisateurs des Bivouacs à participer afin d’assurer les meilleures et les plus confortables conditions pour les touristes dans la région.

Le Journal : Pouvez-vous nous parler un peu de l’importance de cet événement pour la région et pour la population locale ?

Hssain Ouzani : Ce Moussem des fiançailles est un événement annuel d’une grande importance sur le plan économique et commercial, car c’est un immense marché où sont vendus toutes sortes de bétail et même des chameaux à des gens qui viennent même de Guelmim, ainsi que toutes les exigences et les besoins de la population, y compris les vêtements, les outils agricoles, et tous les besoins de la population. C’est aussi un grand marché commercial qui profite à la population, notamment à ceux qui assurent la restauration et l’hébergement, ainsi qu’aux coopératives de la région et aux femmes qui travaillent dans le textile en particulier.

En ce qui concerne les coutumes et les traditions, ce Moussem est considérée comme faisant partie intégrante de la vie de tous les fils de la région, qui ;où qu’ils se trouvent, il essaient autant que possible de se déplacer pour assister à cette évènement annuel, ce qui reflète la profondeur du lien culturel et social des fils de la région et de sa population à cet événement, qui est considéré comme un événement de nature culturelle, économique et touristique à la fois.

Le Journal : Quelles sont les nouveautés du programme du Moussem des fiançailles de cette année ?
Hssain Ouzani : Pour ce qui est du programme général du Moussem des fiançailles et du festival de la musique des cimes de cette année, il comportera plusieurs activités dont l’exposition de l’économie sociale et solidaire des coopératives, la cérémonie de mariage, un invité d’honneur qui organisera un mariage traditionnel propre à sa région, ainsi qu’un mariage traditionnel propre à Imilchil. Le programme comprendra également des soirées musicales, la course sur route d’Imilchil et des séminaires qui aborderont les aspects culturels et historiques de l’événement ainsi que les potentialités touristiques et de développement local.
Le journal : En plus clair ? Pourquoi ce Moussem des fiançailles collectives et dans quel but ?

Hssain Ouzani : Ce Moussem des fiançailles est organisée depuis des décennies, mais nous n’avons pas encore pu déterminer la date de son début. C’était une coutume pour les tribus des Ait Hdidou, qui sont parmi les tribus les plus soucieuses de documenter les mariages avec des actes depuis les temps anciens et de lutter contre les mariages d’El Fatiha, et la meilleure preuve en est que les campagnes menées par les autorités à cet égard pour lutter contre ces phénomènes dans la région n’ont enregistré aucun cas de ce genre de mariage. Ainsi, l’occasion du Moussem était et est toujours connue pour l’organisation de la « cérémonie des fiançailles », qui a été imposée par deux problèmes : tout d’abord, au début, les administrations n’étaient pas proches d’Imilchil, car le point le plus proche où les contrats pouvaient être rédigés est la ville de Rich, à environ 150 kilomètres de là. Et à cette époque, il n’y avait pas de routes ni de chemins pour y accéder, ce qui obligeait à faire venir des juges et des notaires de Riche ou de Rachidia (Qasr al-Souk dans le passé) et de la Zaouia avant l’apparition des notaires pour conclure ces contrats en ce mois qui suivait immédiatement la fin de la saison des récoltes et précédait la saison des mariages et les mariages collectifs qui se déroulaient au cours du mois d’octobre Cette coutume s’est poursuivie après l’indépendance et jusqu’à ce jour, où l’événement est connu sous le nom de saison des fiançailles (saison de Sidi Ahd ou Maghni) à des fins de publicité et de marketing touristique. Les rumeurs d’achat et de vente de femmes pendant le Moussem véhiculées par certaines parties et forces occultes ne sont que désinformation et mensonge et sont loin de la vérité et des traditions des tribus des Ait Hdidou et des tribus de la région.

Interviewé par : Mohammed Drihem

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