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Le Maroc s’attend à un déficit budgétaire inférieur en 2026 malgré des dépenses sociales plus élevées

Le Maroc s’attend à ce que son déficit budgétaire se réduise à 3% en 2026 contre 4% prévu cette année, la hausse des recettes fiscales compensant l’augmentation des dépenses en matière de filets de sécurité sociale, a déclaré le ministre du Budget, Fouzi Lekjaa.

Près d’un tiers des ménages du pays, soit 3,9 millions de familles, bénéficient d’une assurance maladie financée par l’État et de subventions directes en espèces, a déclaré Lekjaaa aux députés.

Les dépenses consacrées aux programmes de protection sociale, aux augmentations de salaires des fonctionnaires et aux aides au logement nécessitent 90 milliards de dirhams supplémentaires (9 milliards de dollars) par an, a déclaré Lekjaa.

L’augmentation des recettes fiscales, grâce à l’augmentation de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur la valeur ajoutée, a contribué à financer les dépenses sociales « alors que le gouvernement poursuit la consolidation budgétaire », a-t-il déclaré.

Les recettes de l’Etat s’élèveront à 461,3 milliards de dirhams contre 364,6 milliards de dirhams attendus cette année, a-t-il précisé.

Les recettes ordinaires du gouvernement ont augmenté de 17,5% au cours des quatre premiers mois de 2024 par rapport à la même période un an plus tôt.

Le Maroc a entamé ce mois-ci une réduction progressive des subventions au gaz de cuisine afin de réduire davantage son déficit budgétaire.

Les dépenses totales en gaz de cuisine, farine et sucre ont totalisé 64 milliards de dirhams en 2022 et 2023.

Le gouvernement a proposé une aide de 9 milliards de dirhams à la compagnie d’électricité du pays, l’ONEE, en 2022 et 2023 pour éviter une flambée des tarifs de l’électricité, suite aux prix élevés de l’énergie sur le marché international.

« Nous discuterons la semaine prochaine d’un décret qui injectera 4 milliards de dirhams supplémentaires dans l’ONEE, afin de maintenir stables les prix de l’électricité », a indiqué Lekjaa.

Le Maroc dépend du charbon importé pour produire la majeure partie de son électricité, les énergies renouvelables représentant environ 18 % de sa consommation.

Le gouvernement s’attend à ce que son ratio dette/PIB tombe à moins de 70 % en 2026, contre 71,1 % en 2023, a déclaré le ministre.

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