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Le Maroc renforce son arsenal contre le blanchiment d’argent

Le Maroc franchit un cap décisif dans sa lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, consolidant son cadre juridique et renforçant la coopération interinstitutionnelle. Selon le dernier rapport du ministère public, un nombre record de 134 condamnations a été prononcé en 2024, illustrant l’efficacité des nouvelles mesures adoptées.

Une approche globale pour une lutte efficace

Le Royaume a mis en place une stratégie multidimensionnelle combinant surveillance accrue, sanctions renforcées et sensibilisation des acteurs économiques. La collaboration entre Bank Al-Maghrib et le ministère public illustre cette volonté de coordination : grâce à un système informatique spécialisé mis en place en 2022, 341 demandes d’informations ont été traitées avec une réactivité optimale, facilitant les enquêtes judiciaires.

Dans cette dynamique, le Maroc a quitté en février 2023 la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI), une reconnaissance internationale de la solidité de son système de lutte contre le blanchiment d’argent. Cette avancée démontre l’adéquation de la réglementation marocaine aux standards internationaux, un facteur clé pour attirer les investissements et renforcer la confiance des partenaires étrangers.

Sensibilisation et cadre juridique renforcé

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Outre la répression, Rabat mise sur la prévention. Un guide de sensibilisation, publié en partenariat avec Bank Al-Maghrib, informe les entreprises sur les risques et les obligations liés au blanchiment d’argent. L’objectif est d’éviter les sanctions internationales pouvant restreindre l’accès du Maroc au financement mondial.

Sherifa Lamoir, chercheuse en sciences politiques, insiste sur l’importance d’un alignement des lois marocaines avec les normes internationales pour garantir la transparence financière. De son côté, Rachid Sari, directeur du Centre africain d’études stratégiques et de numérisation, alerte sur les effets néfastes du blanchiment d’argent, notamment la prolifération des sociétés fictives et le développement du secteur informel.

Avec ces avancées, le Maroc confirme son engagement à lutter efficacement contre les flux financiers illicites, un enjeu majeur pour son développement économique et sa crédibilité sur la scène internationale. (source: Atalayar)

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