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Le Maroc, principal hub stratégique de l’industrie automobile en Afrique du Nord

C’est ce que révèle le dernier rapport de 44 pages publié par Basque Trade & Investment, l’agence basque pour l’internationalisation des entreprises (intégrée au Groupe SPRI), qui analyse en profondeur le secteur automobile en Afrique du Nord et les opportunités qu’il offre aux entreprises basques.

Le secteur automobile connaît une croissance soutenue dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, avec une augmentation significative de la production de véhicules. Ce développement est en grande partie stimulé par la relocalisation industrielle, la proximité avec les chaînes d’approvisionnement européennes et la montée en puissance des investissements de fabricants automobiles chinois.

Par ailleurs, des facteurs externes, tels que le risque persistant de perturbations du transport maritime en mer Rouge et le renforcement des barrières commerciales contre les véhicules chinois par Bruxelles et Washington, renforcent l’attractivité de cette région pour les entreprises souhaitant s’internationaliser.

Analyse du secteur automobile en Afrique du Nord

Selon le rapport de Basque Trade & Investment, l’étude porte principalement sur les marchés du Maroc, de l’Égypte, de l’Algérie et de la Tunisie. Le document offre une vision globale, précise et actualisée de l’évolution du secteur automobile dans ces pays.

L’automobile : un secteur stratégique pour l’économie marocaine

Le rapport met particulièrement en lumière le Maroc, désigné comme le principal hub de production automobile en Afrique du Nord. Le secteur automobile y est devenu un pilier stratégique de l’industrie nationale, soutenu par des plans de développement à long terme visant à accroître les capacités de production. La proximité géographique avec l’Europe permet au Maroc d’exporter des composants avec des coûts et des délais d’expédition très compétitifs par rapport à d’autres régions du continent.

Le Maroc séduit également les investisseurs grâce à l’existence de zones franches, à des accords commerciaux avantageux, à des coûts opérationnels compétitifs et à des politiques gouvernementales incitatives. Ces atouts ont attiré des géants de l’automobile tels que Renault et Stellantis. De plus, le pays bénéficie d’accords de libre-échange avec des marchés stratégiques comme l’Union européenne, la Turquie et plusieurs pays arabes.

Hausse des investissements étrangers dans l’automobile

Le rapport souligne que le Maroc, l’Égypte, l’Algérie et la Tunisie concentrent une part importante des investissements étrangers dans le secteur automobile de la région.
L’Égypte, notamment, renforce son industrie automobile grâce à des incitations locales, bénéficiant de sa position stratégique autour du canal de Suez (par lequel transite 12 % du commerce mondial). Des marques mondiales telles que General Motors, BMW, Hyundai, Toyota et Nissan y sont déjà implantées, contribuant au dynamisme économique du pays.

La création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ouvre également de nouvelles perspectives pour stimuler le commerce intra-africain et promouvoir la production locale à plus forte valeur ajoutée.

Le rapport précise toutefois que l’industrie automobile égyptienne fait face à des défis, notamment le manque d’infrastructures solides, l’instabilité économique et des taux d’intérêt élevés. Malgré cela, les perspectives d’avenir sont modérément optimistes, portées par des investissements axés sur la modernisation industrielle et de nouveaux projets.

Quant à l’Algérie, elle voit croître considérablement les investissements directs étrangers dans l’automobile, bien qu’elle doive surmonter des obstacles tels que la dépendance aux importations, la complexité administrative et le déficit d’infrastructures. Son succès à long terme dépendra en grande partie de la stabilité de ses relations commerciales avec l’Union européenne et d’autres marchés africains.

Enfin, la Tunisie s’impose comme un fournisseur de premier plan de composants automobiles pour le marché européen, grâce à sa proximité géographique et à ses accords commerciaux favorables.

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