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Le Maroc face au défi des inégalités régionales en vue de la Coupe du Monde 2030

À l’approche de la Coupe du Monde 2030, le Royaume du Maroc intensifie ses efforts pour devenir une plateforme moderne et attractive pour les investissements étrangers directs (IDE), écrit le journal électronique Atalayar. Cependant, un défi majeur subsiste : la persistance des inégalités régionales, exacerbées par une répartition inégale des investissements à travers le pays.

Selon le même journal hispanophone, les indicateurs économiques récents révèlent une situation préoccupante. Le taux de chômage, à son plus haut niveau depuis une décennie, et l’augmentation des disparités entre les zones urbaines et rurales mettent en évidence une croissance économique qui pourrait ne pas bénéficier à l’ensemble de la population. Ahmed Khadraoui, analyste financier et spécialiste des IDE, a souligné que, bien que le Maroc soit désormais la troisième destination d’investissement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’impact de ces investissements reste largement inégal.

Les zones rurales et les populations vulnérables semblent particulièrement défavorisées, les investissements étant majoritairement concentrés dans les zones urbaines et les secteurs technologiques. Cette dynamique risque de renforcer les inégalités économiques et sociales, créant ainsi une économie à deux vitesses.

Malgré une baisse historique des IDE l’année dernière, les investissements ont rebondi au premier semestre de l’année en cours, atteignant le deuxième plus haut niveau de l’histoire de l’économie nationale. Le gouvernement marocain, par la voix de son porte-parole Mustapha Baitas, a attribué cette reprise aux efforts déployés pour améliorer le climat des affaires. Toutefois, ces mesures, bien que positives, n’ont pas encore permis de garantir une répartition équitable des bénéfices.

Le véritable succès des investissements étrangers au Maroc ne se mesure pas seulement en termes de chiffres, mais également par leur capacité à améliorer la qualité de vie de tous les citoyens. Une étude récente de l’Institut marocain pour l’analyse des politiques a révélé que trois régions seulement (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Marrakech-Safi) captent 61 % des investissements nationaux, laissant les neuf autres régions se partager 39 %. Cette répartition inégale des ressources menace de creuser davantage le fossé de développement entre les territoires.

Face à ce constat, il est impératif que le Maroc adopte une stratégie claire pour s’assurer que la croissance économique soit inclusive et bénéfique pour l’ensemble de la population. Sans une telle approche, le pays risque de créer une économie où les promesses de prospérité ne se concrétisent pas pour la majorité de la population, laissant place à un sentiment de frustration et d’injustice territoriale, conclut la même source.

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