Le Maroc envisage de fabriquer son premier avion d’ici 2030
L’industrie aéronautique marocaine continue de se développer en collaborant avec des partenaires internationaux et en partageant son expertise.
Le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a révélé dans une interview en direct le 27 février une initiative ambitieuse qui pourrait propulser l’industrie aérospatiale marocaine, de plus en plus florissante, vers de nouveaux sommets.
Dans une interview accordée à la chaîne « Al-Sharq Bloomberg », Mezzour a annoncé que le Maroc s’engage à fabriquer le premier avion entièrement de fabrication marocaine d’ici les six prochaines années.
Mezzour a qualifié le secteur de l’industrie aéronautique au Maroc de « assez acceptable », notant que le pays occupe la 20ème position mondiale dans le domaine aéronautique.
Il a souligné avec enthousiasme la capacité du Maroc à produire des pièces d’avions , soulignant l’inauguration récente d’un site de production spécialisé dans la fabrication d’une pièce de moteur très sensible, pièce qui n’est fabriquée que dans cinq pays dans le monde.
Le Maroc, a-t-il indiqué, dispose d’une solide expertise dans le secteur aéronautique et a présenté la fabrication d’un avion complet comme un objectif futur.
« Cette barre fixée pourrait être atteinte avant l’année 2030, marquant ainsi une étape importante dans l’histoire industrielle du pays », a souligné Mezzour.
L’industrie aérospatiale étant plus complexe que le secteur automobile, a soutenu le ministre, « la réalisation de cet objectif positionnerait le Maroc comme un acteur incontournable dans le domaine industriel, capable de produire une gamme variée de produits complexes ».
Il a souligné « l’engagement du Maroc à renforcer ses partenariats internationaux dans le cadre de son approche gagnant-gagnant », rappelant les partenariats noués avec les pays émergents et en développement d’Afrique, soulignant la confiance du Royaume dans les capacités du continent africain.
Mezzour a présenté la vision industrielle globale du Maroc, qui, selon lui, englobe des domaines tels que la sécurité alimentaire et sanitaire, la souveraineté énergétique et la transition vers les énergies renouvelables à la suite de la crise du COVID.
Il a ensuite évoqué l’importance des accords de libre-échange pour la vision industrielle du Maroc , affirmant que le pays est l’un des champions de l’intégration régionale et de la solidarité intra-africaine sur le plan économique.
« Le Maroc ambitionne d’augmenter le commerce intra-africain, de 15% à 26% à l’avenir, grâce à une stratégie claire de coopération entre les pays côtiers et méditerranéens » a-t-il déclaré.
Les propos optimistes du ministre interviennent alors que le Maroc est en train de construire une chaîne de production intégrée, notamment dans le domaine des batteries, pour assurer un avenir industriel prospère.
Le Maroc a un objectif audacieux pour son avenir industriel, visant à établir une puissance aérospatiale régionale tout en poursuivant une croissance économique durable.