Le Maroc devrait augmenter ses importations de blé tendre pour combler son déficit face à la sécheresse

Le Maroc s’attend à avoir importé 2,5 millions de tonnes de blé tendre d’ici septembre, mais il aura besoin de 2,5 millions de tonnes supplémentaires d’ici fin juin 2024, a déclaré Omar Yacoubi, président de la Fédération marocaine des commerçants de céréales (FNCL).

Suite à une récolte nationale inférieure à la moyenne et à des prix mondiaux élevés, le Maroc a prolongé les subventions à l’importation pour tout le blé de juillet à septembre, quelle que soit son origine, afin d’encourager les importateurs.

Deux navires sont déjà en route vers le Maroc en provenance de Russie, chargés de 100 000 tonnes de blé, a indiqué Abdelkader Alaoui, président de la fédération des meuniers industriels FNM.

Même si les prix russes restent compétitifs, les importateurs rencontrent des difficultés à effectuer leurs paiements en raison des sanctions occidentales contre la Russie, a-t-il expliqué.

Les céréales d’origine russe représenteraient environ 5% des importations de blé du Maroc, dont la majeure partie proviendra de l’Union européenne, notamment de France, a indiqué M. Alaoui.

Les stocks de blé ont couvert environ cinq mois de besoins de consommation intérieure jusqu’à fin août, avec une légère croissance de la capacité de stockage à 5,2 millions de tonnes, a-t-il indiqué.

L’année dernière, le gouvernement marocain a encouragé les opérateurs à augmenter encore leurs stocks de blé au-delà de cinq mois.

Toutefois, « les prix actuels ne sont pas propices à l’augmentation des stocks », a déclaré Alaoui.

« Même avec le taux de droit de douane nul actuel, les prix sur le marché international restent trop élevés pour constituer des stocks supplémentaires », a-t-il déclaré.