Le Maroc déploie de grands efforts pour la promotion de l’intégrité publique et la reddition des comptes
De grands efforts ont été déployés par le Maroc en matière de promotion de l’intégrité publique, de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes, a indiqué, mardi à Marrakech, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
S’exprimant lors d’une Conférence Internationale sur le thème “Rôle des institutions supérieures de contrôle (ISC) dans la promotion de la reddition des comptes, de la transparence, de l’intégrité publique et de la bonne gouvernance”, M. Lekjaa a passé en revue les différentes dispositions apportées dans ce sens par la Constitution de 2011, le renforcement du rôle du parlement dans le contrôle du gouvernement et la création de davantage d’instances de gouvernance dont, l’Instance Nationale de la Probité de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption et le Médiateur du Royaume.
M. Lekjaa qui intervenait lors de cette conférence, initié conjointement par le ministère de l’Economie et des Finances et la Cour des Comptes, a souligné le rôle central de la complémentarité institutionnelle et de l’approche basée sur la performance, notant que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a fait le choix de la consolidation de l’État de droit et continue sur la voie des grands chantiers et des réformes et de la construction démocratique.
De son côté, le président de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAL), Bruno Dantas, a relevé que la transparence et la reddition des comptes sont essentielles au fonctionnement efficient des gouvernements et des institutions publiques et au renforcement de la résilience, y compris en temps de crises provoquées par des catastrophes naturelles.
La corruption épuise de précieuses ressources publiques et contribue à l’augmentation des inégalités économiques et sociales, perpétue la pauvreté et a un impact direct sur le bien-être des populations, a-t-il estimé.
Dans ce contexte, la simple mise en place de nouvelles réglementations ne suffit pas pour répondre à la corruption. “Nous avons besoin d’approches qui favorisent réellement l’intégrité publique”, a-t-il insisté.
Il a, par ailleurs, exprimé ses remerciements à la Cour de Comptes du Maroc pour avoir organisé un événement aussi important pour les institutions supérieures de contrôle des finances publiques et ses partenaires, en particulier la Banque Mondiale et le FMI, pour discuter “du rôle de nos institutions dans la promotion de la transparence et de l’intégrité publique à la faveur d’une gouvernance renforcée”.
Pour le directeur pays de la Banque mondiale au Maroc, Jesko Hentschel, il a souligné l’importance centrale des ISC dont le rôle se renforce davantage notamment, lors des crises mondiales à l’image de la pandémie de Covid-19 et de la crise énergétique, étant donné que les dépenses des finances publiques vont crescendo avec l’évolution des crises.
Il a souligné l’importance de préserver l’indépendance des ISC, la nécessité d’une implication soutenue des femmes au sein des hauts organes des ISC et de l’impératif de recourir à la digitalisation, aux technologies de pointe et à l’Intelligence artificielle dans le fonctionnement des institutions supérieures de contrôle.
Cette conférence internationale à laquelle ont pris part un parterre de responsables gouvernementaux, de présidents d’instances constitutionnelles et d’experts marocains et étrangers, s’inscrit dans le cadre des préparatifs des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre.