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Le FMI prévoit une croissance de 3,9% pour l’économie marocaine en 2025

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi la conclusion de ses consultations avec le Maroc au titre de l’article IV de l’accord du FMI, prévoyant que l’économie marocaine connaîtra une croissance de 3,9% en 2025. C’est ce qu’a révélé un communiqué de presse publié par Roberto Cardarelli, chef de la mission du FMI qui a récemment visité le Royaume.

Cardarelli a indiqué que l’économie marocaine bénéficiera d’un rebond de la production agricole après les récentes sécheresses, tandis que le secteur non agricole continuera de croître régulièrement en raison d’une forte demande intérieure. Il a projeté que la croissance économique atteindrait 3,2% en 2024, puis s’accélérerait à 3,9% en 2025.

Cette croissance devrait réduire le déficit courant à environ 3 % du PIB, avec une inflation stabilisée à 2 %. Cependant, le FMI prévient que les perspectives économiques restent confrontées à des défis liés aux tensions géopolitiques et aux impacts du changement climatique.

Concernant la politique monétaire, le FMI a affirmé que la position neutre actuelle de Bank Al-Maghrib était appropriée pour le moment, notamment dans un contexte de stabilisation de l’inflation à 2% et d’absence de pressions significatives de la demande. Cardarelli a ajouté que tout ajustement futur des taux d’intérêt devrait être basé sur des données économiques réelles.

Le FMI a salué les récentes réformes fiscales du Maroc, qui ont contribué à élargir l’assiette fiscale tout en réduisant la charge fiscale. Il a noté que ces réformes ont conduit à des recettes fiscales plus élevées que prévu en 2024, contribuant à une réduction du déficit budgétaire à 4,1 % du PIB, contre des projections précédentes de 4,3 %.

Cardarelli a souligné que le budget 2025 devrait continuer à renforcer les réformes fiscales, les éventuels excédents de recettes devant servir à accélérer la réduction de la dette publique. Il a également appelé à élargir l’assiette fiscale et à rationaliser les dépenses publiques, notamment en réduisant les transferts aux institutions publiques et en étendant l’utilisation du registre social unifié à tous les programmes sociaux.

Le FMI a salué la réforme en cours de la loi de finances, qui vise à introduire une nouvelle règle budgétaire fondée sur un ancrage de la dette à moyen terme. Il a noté des progrès significatifs dans le renforcement du cadre budgétaire à moyen terme, notamment en évaluant les risques liés au changement climatique.

En ce qui concerne la création d’emplois, le FMI a recommandé l’adoption d’une nouvelle approche des politiques actives du marché du travail, axées sur le soutien à la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) et leur intégration dans les chaînes de valeur sectorielles. Il a également salué les progrès réalisés dans le cadre du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, qui vise à fournir le financement nécessaire à ces entreprises.

Le FMI a appelé à un soutien accru aux PME dans le cadre de la nouvelle charte d’investissement, ainsi qu’au renforcement des centres d’investissement régionaux. Il a également souligné la nécessité de réviser les lois du travail, le système fiscal et le cadre réglementaire pour garantir des conditions de concurrence équitables entre les secteurs public et privé.

Au cours de sa visite, la mission du FMI a rencontré de hauts responsables du gouvernement marocain, de Bank Al-Maghrib et des représentants des secteurs public et privé pour discuter de ces projections et recommandations. Le FMI a réitéré l’importance de poursuivre les réformes pour stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie des citoyens.

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