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Le déficit pluviométrique a suscité une réaction rapide de SM le Roi

Le déficit pluviométrique que connaît le Maroc cette année a engendré une situation « alarmante » qui a suscité une réaction rapide de SM le Roi pour atténuer les impacts du retard des précipitations sur les agriculteurs et la population du monde rurale, a indiqué Abdelmonaim Abourrig, Professeur à l’université Ibn Zohr et membre de l’équipe de recherche en innovation, finance et économie des territoires.

« Le Maroc connaît, depuis une dizaine d’années, une amplification des impacts des changements climatiques, notamment en termes de baisse continue des précipitations. En effet, l’année en cours connaît des précipitations moyennes avec un déficit de 64% par rapport à une année normale. Une situation alarmante, qui a suscité l’intervention de Sa Majesté pour atténuer l’effet sur l’économie nationale, en particulier sur le secteur agricole », a dit M. Abourrig dans une déclaration à la MAP.

Cette initiative royale a comme objectifs, entre autres, de limiter l’effet des augmentations constatées dans les prix des fourrages et des céréales sur les éleveurs et les agriculteurs, de leur apporter des aides en termes de rééchelonnement de leurs dettes et d’indemniser les agriculteurs sinistrés pour faire face aux pertes occasionnées par la sécheresse, a-t-il expliqué.

M. Abourrig a, dans ce sens, mis en avant l’importance que revêt le programme exceptionnel élaboré par le gouvernement, en exécution des Hautes Orientations Royales.

Ce programme est doté d’un montant global de 10 milliards de dirhams (MMDH), dont le Fonds Hassan II pour le développement économique et social contribue de 3 MMDH.

En effet, les 10 MMDH seront alloués à la protection des ressources animales et végétales et la gestion de la rareté de l’eau, à l’assurance agricole, ainsi qu’à l’allégement des charges financières pesant sur les agriculteurs et autres professionnels du secteur, tout en finançant les opérations d’approvisionnement du marché national en blé et aliments du bétail et les investissements innovants dans le domaine de l’irrigation, a relevé l’universitaire.

Parallèlement, M. Abourrig a souligné que sur le plan économique, l’année 2022 s’affiche « difficile », du fait de la dépendance de la croissance économique vis-à-vis de l’activité agricole.

Les mesures prises sont conjoncturelles et bien évidemment nécessaires, a affirmé M. Abourrig, insistant sur la nécessité de réduire davantage la dépendance de l’économie nationale aux aléas climatiques et ce, via notamment une stratégie nationale.

« Il s’avère, ainsi, important de se doter d’urgence d’un plan détaillé d’intervention et de gestion du phénomène, en se basant sur des modèles adaptés à ce contexte, tout en tenant compte des pronostics de l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau. Des modèles qui permettront le développement de plans de cultures adaptés à chaque situation climatique », a-t-il préconisé.

Et d’ajouter que le gouvernement devrait poursuivre ses mesures de développement de programmes de la valorisation et de l’économie de l’eau à travers la promotion de cultures à forte valeur ajoutée, de l’entretien des actions permettant la valorisation des produits agricoles et la promotion, l’incitation et l’appui de l’usage des technologies d’économie d’eau.

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