La BAD prévoit que la croissance économique de l’Afrique du Nord se stabilisera à 4,3 % en 2023
Le rapport a appelé à des « actions politiques audacieuses » pour relever les défis économiques auxquels l’Afrique est confrontée.
Un récent rapport de la Banque africaine de développement (BAD) prévoit que la croissance économique en Afrique du Nord devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023, le Maroc et la Libye montrant leur redressement après les difficultés économiques de l’année dernière.
La banque a indiqué que la croissance dans la région est passée de 5,4% en 2021 à 4,3% en 2022, en raison d’une « forte contraction » en Libye et des effets de la grave sécheresse au Maroc.
Publié jeudi, le rapport semestriel attribue la stabilisation projetée à « un fort rebond attendu dans les deux pays [Libye et Maroc] et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».
Au niveau continental, le rapport indique que l’Afrique devrait « surperformer » le reste du monde en termes de croissance économique en 2023 et 2024, le produit intérieur brut (PIB) devant atteindre en moyenne 4 % au cours des deux prochaines années.
Le continent africain devrait dépasser les attentes et enregistrer une croissance économique supérieure aux moyennes mondiales prévues de 2,7 % et 3,2 % en 2023 et 2024 respectivement, note le rapport.
Intitulé « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique », le rapport souligne que les cinq régions du continent « restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme, malgré les vents contraires importants dus aux chocs socio-économiques mondiaux ».
Le continent a été durement touché par la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, ralentissant la croissance du PIB à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021. Mais la majorité des nations africaines (53 sur 54 pays) se sont opposées de ces défis et a enregistré une croissance positive, explique le rapport.
Cependant, le rapport met en garde contre les effets potentiels des risques mondiaux et régionaux actuels sur le continent, « y compris la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le resserrement des conditions financières mondiales et l’augmentation associée des coûts du service de la dette intérieure ».
En outre, la BAD a mis en garde contre l’impact du changement climatique, affirmant qu’il pose « des menaces tout aussi difficiles ».
À cet égard, le rapport appelle à la mise en œuvre de politiques « audacieuses », notamment monétaires, budgétaires et structurelles, à tous les niveaux pour aider les pays africains à atténuer ces défis imminents.