CESE : M. Chami présente la nouvelle génération du système de dialogue social
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a présenté, lundi à Rabat, les contours de la nouvelle génération du système de dialogue social tel que proposé par le Conseil, dans la perspective de conclure des compromis constructifs alliant réalisme et ambition, performance économique et emploi décent.
Sur la base d’un diagnostic participatif, le Conseil propose quelques pistes de réflexion et d’action afin de mettre en place un nouveau système de dialogue social, a souligné M. Chami à l’ouverture de la 6ème édition du Forum parlementaire sur la justice sociale, qui se tient sous le thème »Dialogue social et défis de l’État social », à l’initiative de la Chambre des Conseillers, en partenariat avec le CESE.
Il s’agit, a-t-il relevé, de mettre l’accent sur la concrétisation de la volonté politique, qui est partagée par tous, à la faveur de la promulgation d’une loi-cadre de dialogue social, qui définit les principes et les règles pour les parties concernées, clarifie leurs responsabilités et établit des mécanismes de dialogue.
Le Conseil recommande la mise en place d’un système maroco-marocain de dialogue social de manière participative répondant à la réalité du Royaume et à ses aspirations économiques et sociales, tout en étant en conformité avec les engagements internationaux du Maroc en la matière, a fait observer M. Chami.
Il a ajouté que le CESE prône aussi l’institutionnalisation d’un système global et intégré aux niveaux national, régional et régional, dans les secteurs public et privé, et au sein de l’entreprise.
Le président du Conseil a en outre évoqué le souci de renforcer la représentation des partenaires sociaux et économiques, de manière à promouvoir la légitimité du dialogue social, à élargir la représentation de ses parties et à enrichir l’agenda du dialogue social pour inclure des thématiques nouvelles et diverses.
Il a cité le travail décent, la qualification, la formation et la valorisation du capital humain, l’égalité femmes-hommes dans le domaine du travail, l’accompagnement des mutations du marché du travail et des technologies, le renforcement de la gouvernance, en plus du développement de la compétitivité et de la rentabilité.
Parmi les propositions du conseil, a poursuivi M. Chami, figurent le développement et la généralisation des conventions collectives, la contribution du dialogue social élargi à l’élaboration des politiques et programmes publics, le renforcement et le soutien des capacités des organisations syndicales et professionnelles, ainsi que la promotion de l’affiliation syndicale et l’amélioration de la gouvernance interne.
« C’est vrai que le CESE n’est pas une institution de dialogue social au sens étroit, ni dans son sens de négociation trilatérale ou bilatérale. Cependant, sa loi organique lui confère, outre ses fonctions consultatives et propositionnelles, un rôle clé pour faciliter et encourager la concertation et la coopération entre les partenaires économiques et sociaux et contribuer à l’élaboration du pacte social », a-t-il insisté.
Il a révélé que le conseil se penche actuellement sur la manière d’activer ce rôle de « facilitateur », à travers l’élaboration des initiatives et la proposition des méthodes et des pratiques de consultation et de coopération entre toutes les parties économiques et sociales.