Casablanca… Lancement d’une opération pilote au marché solidaire
Le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale a annoncé, mardi, le lancement, au marché solidaire de Casablanca, d’une opération pilote pour la promotion du tapis tribal de la région de Taznakht.
Initiée sous le thème « Taznakht, un tapis …une histoire », cette opération d’expo-vente, qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois sacré de Ramadan, vise particulièrement à mettre en avant la production des coopératives de femmes artisanes d’Ouarzazate et de faire valoir leur savoir-faire tout en améliorant leurs revenus, indique un communiqué de la Maison de l’Artisan relevant du ministère.
Elle s’inscrit dans le cadre des efforts du ministère visant à accompagner les opérateurs du secteur sur toute la chaîne de valeur, notamment l’appui à la commercialisation des produits de l’Artisanat en vue de faciliter leur accès aux marchés et d’assurer une présence efficace dans les circuits de distribution, ajoute la même source.
Aussi, cette opération pilote met en vedette une centaine de tapis « Taznakht », produits par des tisseuses émérites représentant 7 coopératives de la région de Ouarzazate. Ces femmes, créatrices d’œuvres d’art fruits de leur imagination fertile, sont nourries et inspirées par leur quotidien et la beauté des paysages où elles évoluent.
Ces « Maîtres-artisanes » Ouazguities contribuent par leur dextérité, agilité et délicatesse du geste à la préservation de ce savoir-faire ancestral, fait savoir le communiqué.
A l’origine de la beauté du tapis Taznakht, une race ovine réputée pour la qualité de sa laine uniformément blanche ou noire avec une toison de poils longs, lisses au toucher, propres et homogènes.
La qualité de ce tapis résulte également de la technique de tissage perfectionnée à l’extrême et qui fait la spécificité du tapis Aït Ouaouzguit.
En outre, le ministère explique que le répertoire décoratif de ce type de tapis est varié, allant des dessins de type losange, croix ou carré, aux représentations de l’environnement naturel et culturel.
« On y retrouve ainsi l’usage de nombreux motifs floraux, des dessins d’animaux, parfois quasi imaginaires, des figures du soleil ou des astres ou encore des dessins étranges qui se répètent comme un leitmotiv secret », décrit-il.
Plusieurs rites sont pratiqués par les tisseuses lors de la préparation de ces tapis, dont le dépôt notamment du sucre, des dattes ou des raisins secs dans la caisse où sont rangés les fils de laine. Ce rite est utilisé pour que le tissage soit rapide, que les dessins soient beaux et symétriques et afin que le tapis soit rapidement vendu.
JournalEco