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Beni Mellal : première rencontre de concertation sur les mécanismes de l’examen périodique universel

Dans le cadre de la préparation de l’interaction du Maroc avec le processus d’Examen Périodique Universel (EPU), les travaux des premières rencontres de concertation régionales, organisées par la délégation interministérielle aux droits de l’Homme, ont été lancés le 29 mars 2022 à Beni Mellal, afin d’élaborer le rapport national pour le quatrième cycle du processus de l’EPU sur lequel une interaction devant le conseil des droits de l’Homme est prévue en novembre 2022.

En effet, plusieurs acteurs régionaux ont participé à cette rencontre tenue sous le thème « la dimension régionale de l’examen périodique universel », notamment des représentants des conseils régionaux et des communes appartenant à la région de Beni Mellal – Khenifra, des chefs des services déconcentrés de l’Etat, des institutions nationales concernées par les droits de l’Homme, des organisations de la société civile et des universitaires concernés.

Lors de la séance d’ouverture de cette rencontre, le Wali de la région de Beni Mellal – Khenifra, M. Khatib El Hebil, s’est félicité du choix de cette région comme première station pour ces rencontres régionales de concertation sur l’EPU, tout en indiquant que l’objectif de ces rencontres est de permettre aux différents partenaires régionaux de s’approprier la nature de ce processus, et de mettre en avant les spécificités régionales, les défis et les bonnes pratiques pour la mise en œuvre des recommandations de l’EPU et l’identification des interventions prioritaires à intégrer dans les plans et programmes territoriaux.

Il a ajouté que cette rencontre constitue une opportunité pour tous les acteurs de la région de contribuer à enrichir le débat et à se concerter sur les questions liées aux droits de l’Homme au niveau de cette région.

Il a également indiqué que les acteurs régionaux, en particulier les services déconcentrés et les collectivités territoriales accomplissent des missions fondamentales liées à la mise en œuvre de nombreux droits au profit des individus et des groupes, et que la mise en œuvre des recommandations de l’EPU au niveau régional s’incarne par l’adoption de ces recommandations par les acteurs régionaux en les prenant en considération dans la planification et la mise en œuvre des plans et programmes au niveau territorial.

Pour sa part, le président du Conseil régional de Beni Mellal a exprimé la volonté du conseil de s’engager pleinement dans ce grand chantier et de contribuer à la mise en œuvre des différentes recommandations de l’EPU et de les intégrer parmi ses priorités. A cet égard, il a également évoqué les efforts et mesures prises dans ce cadre au niveau régional pour accompagner les travaux de la délégation interministérielle aux droits de l’Homme, et pour renforcer la coopération avec le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) dans les différents domaines liés aux droits de l’Homme et à la citoyenneté.

Il a ajouté qu’en raison de l’importance de la société civile et de ses rôles constitutionnels, le conseil régional de Beni Mellal – Khenifra a adopté de nombreuses mesures qui placent le citoyen au centre du développement régional, notamment par la création de plusieurs portails électroniques contribuant à la bonne gouvernance et à la transparence ainsi qu’à l’accessibilité de la société civile à l’information et au renforcement de la participation à travers le dépôt des demandes et pétitions. Il a ajouté que le conseil régional a activé les mécanismes participatifs de dialogue et de concertation avec la population locale.

De son côté, le Secrétaire Général de la Délégation Interministérielle des Droits de l’Homme a souligné l’importance de cette rencontre régionale de concertation au sujet de l’EPU, qui confirme l’interaction du Maroc avec ce processus de l’ONU qui intervient en parallèle avec l’adoption de notre pays d’un nouveau modèle de développement qui constitue un atelier sociétal visant à instaurer un développement inclusif et durable basé sur la réduction des disparités et la réalisation d’une justice sociale et territoriale.

Il a également passé en revue les grandes réalisations que le Maroc a accomplies dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme et l’interaction avec l’EPU, qui a abouti à l’adoption d’un mécanisme systématique national répondant aux déterminants de l’ONU dans l’implication des acteurs en leur permettant d’accéder à ce processus et de suivre la mise en œuvre des engagements qui en découlent. De même, il a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour faire de l’EPU un mécanisme collectif de protection des droits de l’Homme, en le prenant en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans de développement au niveau territorial.

De même, il a souligné que la bonne mise en œuvre des recommandations de l’EPU passe par l’implication effective des différents acteurs au niveau territorial, issus des communes, des secteurs étatiques et de la société civile, chacun selon les rôles et les missions qui lui sont confiés, tout en rappelant que la Délégation Interministérielle aux droits de l’Homme a veillé sur le développement d’une méthodologie et d’une approche interactive avec ce mécanisme onusien à travers l’élargissement du champ d’engagement et de concertation au niveau de toutes les régions du Maroc.

A noter que cette rencontre a connu l’organisation de deux ateliers, un premier atelier qui a traité de la dimension régionale de la mise en œuvre des recommandations relatives aux droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, avec un focus sur les questions liées à la participation à la gestion des affaires locales, à la liberté de l’action associative, au droit à la santé et à l’éducation, aux droits culturels et à la lutte contre la pauvreté et la précarité.

Ensuite, un deuxième atelier qui a traité de la dimension régionale de la mise en œuvre des recommandations relatives aux droits des femmes, des enfants, des personnes à besoins spécifiques et des immigrés au niveau régional, tout en abordant les moyens de renforcement de la coordination entre les acteurs provinciaux afin de mettre en œuvre les recommandations de l’EPU et prendre les différentes mesures pour atteindre les objectifs fixés.

SAID FRIX