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Banque mondiale : Hausse de 40% des transferts d’argent vers le Maroc en 2021

Les transferts d’argent vers le Maroc ont bondi de 40% en 2021, selon la dernière note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement publiée récemment.

«Les envois de fonds vers les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ont augmenté de 7,6% en 2021 pour atteindre 61 milliards de dollars, sous l’effet de fortes hausses vers le Maroc (40%) et l’Égypte (6,4%)», souligne le rapport, notant que cette progression s’explique par la croissance économique enregistrée dans les pays d’accueil de l’Union européenne, ainsi que par les migrations de transit, qui ont contribué à une hausse des envois vers des pays d’accueil temporaire comme l’Égypte, le Maroc et la Tunisie.

«En 2022, on s’attend à un ralentissement de la croissance des remises migratoires vers la région, qui devrait s’établir à 6%», ajoute la même source, rappelant que pour les pays en développement de la région MENA, les envois de fonds des migrants constituent depuis longtemps la principale source de ressources extérieures (61% en 2021), devant l’aide publique au développement, l’investissement direct étranger (IDE) et les flux de placement et d’endettement.

Le coût d’envoi de 200 dollars vers la région a diminué au quatrième trimestre 2021, à 6,4%, contre 6,6% un an auparavant, précise la Banque mondiale.

Les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient augmenter de 4,2% et s’élever à 630 milliards de dollars cette année, notant que cette hausse fait suite à une reprise presque record de 8,6% en 2021, relève-t-elle, précisant que la guerre en Ukraine affecte également les systèmes de paiement internationaux, ce qui a des répercussions sur les flux de transferts de fonds transfrontaliers. L’exclusion de la Russie du système SWIFT a ajouté une dimension de sécurité nationale à la participation aux systèmes de paiement internationaux.

«La réduction des frais de transfert d’argent de 2 points de pourcentage se traduirait potentiellement par des économies annuelles de 12 milliards de dollars pour les migrants internationaux des pays à revenu faible et intermédiaire, et de 400 millions de dollars pour les seuls migrants et réfugiés d’Ukraine», fait savoir Dilip Ratha, auteur principal de la note et directeur du Partenariat mondial pour le savoir sur le développement et les migrations (KNOMAD).

«Les systèmes de paiement transfrontaliers risquent toutefois de devenir multipolaires et moins interopérables, ce qui ralentira les progrès en matière de réduction des frais d’envoi de fonds», ajoute-t-il.

Selon la base de données de la Banque mondiale sur les coûts des transferts d’argent dans le monde, le tarif moyen pour l’envoi de 200 dollars était de 6% au quatrième trimestre de 2021, soit le double de la cible fixée par les Objectifs de développement durable (ODD), à savoir 3%. C’est vers l’Asie du Sud qu’il est le moins coûteux d’envoyer de l’argent (4,3%) et vers l’Afrique subsaharienne que les frais sont au contraire les plus onéreux (plus de 7,8%).

Les frais d’envoi d’argent en Ukraine sont élevés (7,1% depuis la République tchèque, 6,5% depuis l’Allemagne, 5,9% depuis la Pologne et 5,2% depuis les États-Unis). La bonne volonté mondiale à l’égard des réfugiés et des migrants d’Ukraine offre l’occasion d’élaborer et d’expérimenter des programmes visant à faciliter leur accès aux emplois et aux services sociaux dans les pays d’accueil. Elle peut aussi favoriser la simplification des procédures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme pour les petites transactions de transfert de fonds, ce qui contribuerait à la réduction des coûts de transfert et aiderait à mobiliser des financements via les obligations de la diaspora.

La guerre en Ukraine affecte également les systèmes de paiement internationaux, ce qui a des répercussions sur les flux de transferts de fonds transfrontaliers. L’exclusion de la Russie du système SWIFT a ajouté une dimension de sécurité nationale à la participation aux systèmes de paiement internationaux.

«La réduction des frais de transfert d’argent de 2 points de pourcentage se traduirait potentiellement par des économies annuelles de 12 milliards de dollars pour les migrants internationaux des pays à revenu faible et intermédiaire, et de 400 millions de dollars pour les seuls migrants et réfugiés d’Ukraine, ajoute Dilip Ratha. Les systèmes de paiement transfrontaliers risquent toutefois de devenir multipolaires et moins interopérables, ce qui ralentira les progrès en matière de réduction des frais d’envoi de fonds.»

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