La compagnie pétrolière d’État saoudien Aramco a annoncé, dimanche 15 mai, que son bénéfice net, au cours du premier trimestre 2022, s’est accru de 82% pour se situer à 39,5 milliards de dollars, contre 21,7 milliards de dollars réalisés un an plus tôt.
Cette croissance d’Aramco, de plus de 80% de son bénéfice net, n’a jamais été enregistrée depuis son introduction en bourse. Le pétrolier a déclaré que ce bond est consécutif à la hausse des prix du pétrole brut, à l’augmentation des volumes de vente et à l’amélioration des marges bénéficiaires dans ses activités en aval (c’est-à-dire le transport, le raffinage, la distribution et la vente de pétrole), a déclaré la société étatique aux médias.
Durant le trimestre dernier, l’Arabie saoudite est devenue le leader de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Ce qui lui a permis de ne pas céder aux pressions des Etats-Unis, qui réclamaient aux Saoudiens d’augmenter la production pétrolière, afin de contrecarrer la hausse des prix du brut. A contrario, les Saoudiens ont scellé un accord avec la Russie pour n’augmenter que légèrement la production.
L’accord avec la Russie prévoit une production d’environ 400.000 barils par jour. Mais elle n’a guère contribué à freiner la hausse des prix du pétrole, et les Saoudiens ont produit moins que leur part, rapportait l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Aramco demeure le moteur de l’économie saoudienne. La société a pu être capable de produire en moyenne 10,2 millions de barils par jour entre janvier et mars, soit la cadence la plus élevée parmi les sociétés pétrolières.
Quant aux actions d’Aramco, elles ont grimpé de plus de 15% cette année. En mars, la société a indiqué que son bénéfice annuel avait plus que doublé l’année dernière en raison de la hausse continue des prix du pétrole.
Grâce aux prix du pétrole qui ont atteint les 139 dollars le baril au cours des derniers mois, et qui dépassent quasi constamment la barre de 100 dollars, l’Arabie saoudite a réalisé sa croissance économique la plus rapide depuis une décennie, à en croire le journal économique américain The Wall Street Journal.