Amnistie fiscale 2024 : un bilan record de 100 milliards de dirhams déclarés
L’année 2024 s’est achevée sur une note positive pour l’administration fiscale marocaine. Le 31 décembre, date butoir de l’amnistie fiscale instaurée par la loi de finances, a marqué un tournant dans la régularisation des avoirs non déclarés. Selon les chiffres officiels, le montant total des actifs régularisés a atteint le seuil symbolique de 100 milliards de dirhams, un résultat sans précédent.
Une répartition diversifiée des avoirs déclarés
Sur ce total, environ 60 milliards de dirhams ont été rapatriés sous forme de liquidités et déposés auprès des établissements bancaires marocains. Cette injection directe dans le système bancaire contribue non seulement à renforcer les réserves en devises du pays, mais aussi à stimuler les capacités de financement de l’économie nationale.
Les 40 milliards de dirhams restants concernent principalement des acquisitions immobilières, des apports en comptes courants d’associés et d’autres types d’investissements. Cette diversification illustre la volonté des contribuables de réintégrer leurs actifs dans l’économie formelle, répondant ainsi à l’appel des autorités pour une meilleure transparence fiscale.
Une contribution significative au budget de l’État
L’amnistie fiscale a également permis de générer environ 5 milliards de dirhams de recettes fiscales, grâce à la contribution libératoire appliquée sur les montants déclarés. Ces recettes seront utilisées pour financer des programmes sociaux, notamment dans les domaines de la protection sociale et de la cohésion sociale, conformément aux objectifs de développement fixés par le gouvernement.
Un dispositif salué mais critiqué
Le succès de cette amnistie est le résultat de mesures incitatives, telles que des taux libératoires attractifs (5% pour les liquidités rapatriées) et l’engagement des autorités de ne pas reconduire cette mesure au-delà de 2024. Cependant, certains observateurs estiment que ce type d’opération peut créer une perception d’injustice parmi les contribuables qui respectent scrupuleusement leurs obligations fiscales.
L’avenir de la conformité fiscale au Maroc
Avec cette amnistie, le Maroc envoie un message fort : l’intégration des actifs non déclarés dans l’économie formelle est non seulement bénéfique pour les contribuables concernés, mais aussi pour l’ensemble du pays. À l’avenir, les autorités fiscales devront poursuivre leurs efforts pour renforcer la transparence et dissuader les pratiques d’évasion fiscale.
L’amnistie fiscale de 2024 restera dans les annales comme un dispositif ayant permis une régularisation massive des avoirs non déclarés. Le défi pour 2025 et au-delà sera de maintenir cette dynamique tout en assurant une équité fiscale pour tous les citoyens.