Plusieurs produits alimentaires, y compris des produits essentiels, ont vu leur prix augmenter au cours de la dernière année.
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a assuré jeudi aux Marocains que les prix des denrées alimentaires dans le pays commenceraient à baisser, compte tenu d’une bonne production intérieure et d’une réglementation plus stricte.
Akhannouch a appelé à renforcer la réglementation relative à l’approvisionnement alimentaire sur les marchés à travers le pays, dans le but d’assurer une meilleure qualité des produits et de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
S’exprimant lors d’un conseil de cabinet qui s’est tenu jeudi, l’homme politique a évoqué des « hautes instructions royales » pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens et garantir que les marchés soient suffisamment approvisionnés en produits alimentaires essentiels.
Le roi Mohammed VI du Maroc avait précédemment abordé les problèmes de prix des denrées alimentaires lors de son discours du 23e jour du trône, enjoignant au gouvernement de subventionner les produits de base et de s’assurer qu’ils sont accessibles à tous les citoyens.
Le Premier ministre a demandé aux autorités nationales de renforcer leur contrôle sur les marchés, d’autant plus que le mois de Ramadan signifiera une demande accrue de nourriture à un moment où les budgets sont plus serrés que jamais.
Des responsables effectueront des visites personnelles sur de nombreux marchés du pays pour s’assurer que la qualité et les prix des aliments sont conformes aux normes, a rapporté l’agence de presse marocaine (MAP) .
La production de légumes dans le pays, en particulier de tomates, est à un bon niveau, a déclaré Akhannouch lors de la réunion.
Alors que le Maroc surmonte sa récente vague de froid et que les températures se stabilisent, les prix des tomates, des pommes de terre et des oignons devraient également baisser en raison du renouvellement des cycles de production, a-t-il rassuré.
La levée des taxes et des tarifs sur le bétail – les animaux et la viande – devrait également aider les prix de la viande rouge à baisser dans les semaines à venir, a ajouté Akhannouch .
Il a également exhorté le comité mixte des ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Industrie et des Finances à « suivre les marchés quotidiennement » et à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la demande.
Les prix des denrées alimentaires ont connu une augmentation constante au Maroc au cours de l’année écoulée, en raison de problèmes d’approvisionnement internationaux ainsi que d’une sécheresse historique qui a frappé le secteur agricole du pays.
Couplé à des budgets déjà serrés en raison d’une augmentation des prix de l’énergie et du carburant, de nombreuses familles marocaines ont du mal à joindre les deux bouts.
Un rapport de 2022 du Haut-Commissariat au Plan (HCP) du Maroc a montré que le taux d’inflation avait augmenté de 8,3 % sur un an, principalement en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de la hausse des coûts de transport.