Inquiétudes des chauffeurs de taxi au Maroc face à de nouvelles réglementations menaçant leurs moyens de subsistance
Ces mesures visent à lutter contre la fraude et la manipulation au sein du secteur mais suscitent une certaine appréhension de la part des professionnels. Le député Ismail Zitouni s’est adressé au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, pour lui faire part des difficultés engendrées par cette nouvelle procédure.
Zitouni a souligné que la distance géographique entre les titulaires de permis et leurs lieux d’exercice complique l’obtention du certificat de vie, entravant ainsi les activités des chauffeurs. Il s’est également inquiété du fait que certains titulaires de permis pourraient exploiter cette situation pour extorquer de l’argent aux chauffeurs.
Le député a appelé le ministre de l’Intérieur à simplifier ces procédures administratives, arguant que le ministère possède déjà les informations nécessaires sur les titulaires de permis.
Ces réglementations s’inscrivent dans le cadre d’efforts plus vastes visant à améliorer la qualité des services de taxi au Maroc. Une circulaire publiée par le ministre de l’Intérieur en avril 2022 avait déjà instauré des conditions strictes pour l’exploitation des taxis, notamment des exigences en matière de formation des chauffeurs et de gestion des permis d’exploitation.
Si les chauffeurs de taxi reconnaissent la nécessité d’une réglementation plus stricte, ils craignent que ces nouvelles mesures compliquent encore davantage leur quotidien et augmentent leur vulnérabilité à d’éventuels abus.