La Banque mondiale débloque 250 millions de dollars pour soutenir le programme des systèmes agroalimentaires du Maroc
La Banque mondiale a déclaré que l’agroalimentaire contribuera à 16% du produit intérieur brut du Maroc et à 19% des exportations totales en 2023.
La Banque mondiale a annoncé jeudi que son conseil d’administration a approuvé 250 millions de dollars pour soutenir le programme des systèmes agroalimentaires du Maroc.
Selon le communiqué de la Banque, le fonds vise à soutenir la transformation du système agroalimentaire marocain, une initiative visant à renforcer la résilience du système au changement climatique et à renforcer la sécurité et la qualité des aliments.
Rappelant l’importance du secteur, la Banque mondiale a indiqué que l’agroalimentaire contribue à 16% au produit intérieur brut du Maroc et à 19% aux exportations totales en 2023.
« Il joue un rôle clé dans l’emploi, fournissant 67 pour cent des emplois ruraux et 36 pour cent de tous les emplois, dont 30 pour cent dans l’agriculture primaire et 6 pour cent dans la transformation agricole », a noté la Banque dans son communiqué.
Ahmadou Moustapha Ndiyae, directeur de la Banque pour le Maghreb et Malte, a déclaré que ce soutien à un programme essentiel permettra au Maroc de sécuriser les emplois verts dans les zones rurales et de renforcer la sécurité alimentaire nationale, conformément au programme Génération verte 2020-2030 du pays .
Malgré son importance et sa résilience, le secteur a été confronté à des défis en raison des sécheresses qui ont eu un impact sur la production, en particulier dans le secteur céréalier.
« La transformation du système alimentaire marocain est de plus en plus cruciale pour un développement stable et durable, notamment à travers une production accrue et plus efficace tout en minimisant les externalités négatives sur les ressources naturelles et en contrôlant les émissions de gaz à effet de serre », a ajouté la Banque .
Le Maroc s’est tourné vers les importations de produits de base essentiels, notamment le blé et la viande rouge, pour faire face aux défis liés à la sécheresse auxquels son marché est confronté ces derniers temps.
Le programme vise à améliorer la résilience climatique et la gestion des risques dans l’agriculture pluviale, la déclaration de la Banque notant qu’il se concentrera sur la promotion de pratiques intelligentes face au climat et sur l’amélioration de la gestion de l’eau et des sols.
« Le programme contribuera à améliorer les moyens de subsistance et à accroître la qualité de l’emploi en stabilisant les rendements et en atténuant les risques climatiques, notamment en développant l’agriculture sans labour et en augmentant la superficie couverte par le système d’assurance agricole réformé », a déclaré la Banque.
En octobre, le gouvernement marocain a discuté de mesures possibles pour revitaliser le secteur agricole, frappé par cinq années consécutives de grave sécheresse affectant les industries cruciales pour l’économie du pays.
Les mesures visent principalement à contribuer à la relance des filières de production végétales telles que les olives, les agrumes, les palmiers dattiers, les plantes sucrières, les semences de riz et les céréales.