Marrakech : 31 établissements touristiques fermés pour violations graves, un signal fort des autorités
La ville ocre fait face à une nouvelle secousse dans son secteur touristique. La Wilaya de Marrakech a ordonné la fermeture de 31 établissements hôteliers, incluant hôtels et maisons d’hôtes, pour des infractions qualifiées de flagrantes. Une décision qui, bien qu’elle vise à protéger l’image de la ville et à réguler le secteur, suscite des débats sur ses impacts économiques et sociaux.
Des infractions multiples et répétées
Selon un communiqué de la Wilaya, les inspections effectuées dans ces établissements ont révélé plusieurs violations graves. Les infractions incluent :
Le non-respect des horaires de fermeture, causant des nuisances pour les riverains.
La vente de boissons alcoolisées sans autorisation légale.
Des comportements jugés inappropriés, portant atteinte à l’image de la ville et de son secteur touristique.
Malgré des avertissements préalables adressés aux responsables, aucune mesure corrective n’a été entreprise par les gestionnaires concernés. En réponse, le Wali a prévenu que toute récidive pourrait entraîner une fermeture définitive et des poursuites judiciaires.
Une décision saluée, mais controversée
Cette décision est perçue par certains comme une étape nécessaire pour préserver la qualité des services et protéger les résidents locaux. En régulant un secteur souvent critiqué pour son manque de discipline, les autorités espèrent redorer l’image de Marrakech auprès des visiteurs nationaux et internationaux.
Cependant, pour d’autres, cette mesure semble brusque et risque de fragiliser un secteur déjà éprouvé par les crises économiques et sanitaires récentes. « Les établissements auraient pu bénéficier de délais supplémentaires pour se mettre en conformité », déclare un professionnel du tourisme local.
Des impacts sur l’économie locale et l’image de la ville
Avec 31 établissements fermés, les répercussions économiques sont inévitables. Cette réduction de l’offre d’hébergement pourrait affecter le flux touristique, surtout à l’approche des saisons de haute affluence. Les retombées indirectes pourraient toucher d’autres secteurs liés, comme la restauration, le transport, ou encore l’artisanat.
D’un autre côté, certains habitants, excédés par les nuisances et les comportements déviants dénoncés, saluent une décision qui privilégie leur qualité de vie et la tranquillité des quartiers concernés.
Un avertissement pour l’avenir
Le Wali a réitéré sa position ferme : toute récidive entraînera des fermetures définitives accompagnées de sanctions judiciaires. Cette approche vise à envoyer un message clair à tous les opérateurs touristiques, tout en appelant à une meilleure régulation du secteur.
Une régulation nécessaire, mais à quel prix ?
Si cette décision renforce l’exigence de professionnalisme dans le secteur, elle met aussi en lumière la nécessité d’accompagner les acteurs pour mieux répondre aux normes. Des programmes de sensibilisation, des aides pour la mise en conformité, ou des contrôles plus fréquents pourraient permettre d’éviter à l’avenir de telles situations extrêmes.
En conclusion, la fermeture des 31 établissements marque une volonté des autorités de protéger Marrakech, son image et ses habitants. Toutefois, pour garantir un impact positif durable, des mesures d’accompagnement seront nécessaires afin de conjuguer exigence et soutien au secteur touristique, pilier essentiel de l’économie de la ville ocre.