Table ronde à Rabat sur les indicateurs de l’Institut pour l’économie et la paix
Une table ronde a été initiée mardi à Rabat par le ministère de la Justice, via l’Observatoire national de la criminalité, afin d’examiner les indicateurs de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) et évaluer leur rôle dans la surveillance et la lutte contre la criminalité dans le contexte national.
Cette rencontre a été organisée en collaboration avec le Centre nordique pour la transformation des conflits et en partenariat avec le Bureau du Programme des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, en présence du directeur de l’Institut pour l’économie et la paix au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, indique jeudi le ministère dans un communiqué.
Elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère de la Justice, via la Direction des affaires pénales, des Grâces et de la Détection du crime, pour accompagner l’Observatoire national de la criminalité dans l’accomplissement de ses missions, notamment en matière de renforcement des capacités d’analyse des phénomènes criminels sur la base des méthodes scientifiques et des indicateurs de mesure adoptés par plusieurs organisations et laboratoires internationaux.
En tant que think tank indépendant à but non lucratif, l’IEP propose deux outils méthodologiques intégrés, à savoir l’indice de paix positive et l’indice mondial du terrorisme qui contribuent à la compréhension et à l’analyse de la dynamique de sécurité et de stabilité aux niveaux international et national ainsi qu’à l’identification des moyens de lutter contre la criminalité de manière scientifique et méthodologique. Ces indicateurs sont particulièrement importants en tant qu’outils de mesure quantitative et qualitative qui permettent aux institutions concernées de suivre et d’évaluer les niveaux de sécurité et d’identifier les défis et les risques potentiels, explique la même source, notant qu’ils permettent également de faire des comparaisons entre les différents pays et régions, facilitant ainsi l’identification des meilleures pratiques et l’échange des expériences aux niveaux régional et continental.
La table ronde a réuni des représentants de divers départements et institutions impliqués dans la justice pénale et la lutte contre la criminalité pour approfondir la compréhension de ces indicateurs et leur utilisation pour renforcer le système de surveillance et d’analyse de la criminalité.
Les participants ont discuté des moyens d’intégrer ces indicateurs dans les stratégies nationales de lutte contre la criminalité et l’extrémisme violent, tout en tenant compte des spécificités locales.
Le ministère de la Justice a rappelé, à cette occasion, que le dernier rapport de l’Institut pour l’économie et la paix a classé le Maroc parmi les pays à « impact zéro » en termes de menaces terroristes, au 89e rang mondial (dernière place) avec d’autres pays.
Ce classement reflète le succès de l’approche marocaine dans le traitement du phénomène terroriste, les premières places du classement correspondant aux pays les plus touchés par le terrorisme, conclut la même source.