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Planas : Ceux qui cherchent à freiner les relations avec le Maroc se trompent

Le ministre espagnol de l’Agriculture et de la Pêche, Luis Planas, a averti ce vendredi que « ceux qui cherchent à freiner les relations étroites avec le Maroc en raison du jugement de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) » se trompent. Ce jugement, rendu en octobre dernier, a annulé les accords de pêche et commerciaux avec le pays maghrébin, rapporte l’ agence de presse espagnole Efe.

« Si quelqu’un a eu l’ambition politique, en interprétant ces jugements, d’essayer de freiner l’avancée des relations étroites entre l’UE et le Maroc, ou entre l’Espagne et le Maroc, il s’est trompé, car ces relations ne reposent pas uniquement sur le travail, mais aussi sur la confiance mutuelle et la recherche de solutions », a déclaré Planas lors d’une conférence de presse avec le nouveau ministre marocain de l’Agriculture, Ahmed Bouari.

Planas, qui participait le vendredi à Harhoura à la 12e réunion du Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM), a indiqué que l’Espagne et le Maroc analysent les conséquences de ces jugements « mais de manière optimiste », pour trouver « des solutions d’avenir » avec « une base constructive et décidée conjointement » par l’UE et le Maroc.

« Nous pensons qu’il y a des possibilités de développer cette coopération stratégique (…). Pour chaque question qui se pose sur la table, nous chercherons la solution concrète. Plutôt qu’une déclaration générale, je crois que c’est ce qu’il convient de faire dans un avenir immédiat, et je sais que c’est ce sur quoi nous travaillons avec la Commission européenne dans ce domaine ».

Planas a évoqué le renouvellement des commissaires européens, soulignant que c’est « un excellent moment pour donner un nouvel élan à la relation entre l’UE et le Maroc », selon la même source.

Le ministre espagnol a également rappelé les récents messages du Conseil européen du 17 novembre dernier, où il avait pris acte du jugement de la CJUE et réaffirmé que c’est à lui de concevoir et de diriger la politique étrangère de l’UE, tout en soulignant le caractère « stratégique » du partenariat entre le Maroc et l’UE.

« Je crois que ces trois points montrent clairement la volonté de l’ensemble de l’UE. C’est une volonté dans laquelle l’Espagne s’intègre parfaitement. De plus, nous avons évidemment défendu le contenu des conclusions », a-t-il conclu.

Planas a estimé que le jugement de la CJUE était « derrière nous » et a souligné la nécessité de regarder vers l’avenir : « Ce que nous avons eu jusqu’à présent est un regard en arrière, mais je crois que nous avons la capacité et la volonté de regarder vers l’avant et vers le haut, c’est-à-dire vers l’avenir, et c’est là notre grand défi ».

Le ministre espagnol a tenu une réunion bilatérale avec son homologue marocain, nommé mercredi dernier dans le cadre d’un remaniement ministériel approuvé par S.M. le Roi Mohammed VI.