Akhannouch : Le Maroc avance à pas sûrs vers la réalisation de la souveraineté médicamenteuse nationale
Le Maroc avance à pas sûrs vers la réalisation de la souveraineté médicamenteuse nationale, de façon à réduire ses importations de médicaments de l’étranger, en s’appuyant sur ses propres capacités en matière de production des médicaments et des produits de santé, a affirmé lundi le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Intervenant lors de la séance mensuelle de questions orales adressées au chef du gouvernement à la Chambre des représentants, autour des « Orientations stratégiques du système de santé », M. Akhannouch a souligné la capacité du Royaume à garantir son stock stratégique national en médicaments et en produits de santé, en répondant à 70% des besoins du marché national de médicaments et de vaccins.
Conformément à la Haute vision Royale pour la consolidation de la souveraineté sanitaire en tant que base de la sécurité stratégique du Royaume, et en exécution de la Haute volonté Royale relative au renforcement de la sécurité médicamenteuse et à l’accès à des médicaments et à des produits de santé de qualité à des prix abordables pour les citoyens, le gouvernement oeuvre à la mise en place de l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé en vertu de la loi n°10.22, en la dotant des prérogatives et des mécanismes nécessaires à même d’accompagner les développements accélérés que connait ce domaine, a relevé M. Akhannouch.
Il a estimé, dans ce sens, que cette dynamique intervient au moment où le gouvernement s’engage à soutenir tous les projets d’investissement relatifs au système de santé, à l’instar de la première usine intelligente de médicaments génériques en Afrique dans la province de Benslimane.
Parallèlement aux efforts consentis pour le renforcement de l’offre de santé au Maroc, le chef du gouvernement a noté que l’Exécutif poursuit la mise en œuvre d’un ensemble de programmes de prévention et de lutte contre les maladies, mettant en avant les acquis réalisés cette année dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant, notamment à travers la gratuité des vaccins relatifs à la protection des enfants, des nourrissons et des femmes en âge de procréer.
M. Akhannouch a aussi mis l’accent sur l’importance du rôle qui sera joué par la prime d’accouchement, notamment pour le premier et deuxième accouchements, dans la protection de la santé des mères et nouveau-nés au sein des familles en situation précaire.
Les catégories sociales dans le besoin ont de leur côté bénéficié d’une attention particulière, a-t-il en outre fait observer, soulignant que le gouvernement à œuvrer à fournir plus de 500.000 prestations sanitaires à la population ciblée par l’opération « Riaya », à travers 4.000 visites des unités médicales mobiles et l’organisation de plus de 200 petites campagnes médicales spécialisées, outre la prise en charge de plus de 29.000 femmes victimes de violence.
Le Chef du gouvernement a également rappelé l’organisation de la campagne nationale annuelle de dépistage et de prise en charge des problèmes de santé de la population scolaire qui a bénéficié à plus de 1,5 million d’enfants, adolescents et jeunes dont des personnes en situation de handicap.
S’agissant des personnes souffrant de maladies chroniques, M. Akhannouch a assuré que plus d’un million de diabétiques ont été pris en charge au sein des différents établissements de soins de santé primaire, outre l’acquisition d’appareils électroniques de dépistage, de diagnostic et de contrôle des patients souffrant d’hypertension au sein de ces établissements et la prise en charge d’environ 200.000 patients dans des centres d’oncologie.
Concernant la lutte contre les maladies transmissibles, il a annoncé la réduction de 50% des nouveaux cas liés au Virus de l’immunodéficience humaine (VIH), ainsi que le lancement de cinq nouveaux centres de consultation dédiés à la prise en charge des personnes souffrant du VIH à Tétouan, Dakhla, Tiznit, Khénifra et Essaouira.
Le Chef du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que le taux de succès thérapeutique de la tuberculose a été maintenu à 90%, avec une augmentation de celui relatif à la tuberculose pharmacorésistante de 57% à 63%.