Les radars de vitesse du Maroc détectent 11,3 millions d’infractions entre 2010 et 2022
Depuis leur mise en place, les systèmes de radars fixes au Maroc ont détecté des millions d’infractions pour excès de vitesse, dévoilant un nombre impressionnant de 11,3 millions d’infractions sur une période de 12 ans, de 2010 à 2022.
Le ministre marocain des Transports et de la Logistique, Mohammed Ben Abdeljalil, a partagé les données mercredi lors d’une session à la Chambre des conseillers sur le rapport annuel de la Cour des comptes.
Ben Abdeljalil a ajouté que les radars de première et deuxième génération ont détecté un total de 8,7 millions d’infractions entre 2015 et 2022.
Au vu des chiffres à couper le souffle, le ministre a souligné l’importance urgente de la sécurité routière dans le pays et la nécessité de mettre en œuvre des mesures efficaces pour assurer des conditions de conduite plus sûres.
Répondant aux recommandations de la Cour des comptes, Ben Abdeljalil a indiqué que son ministère a pris plusieurs mesures pour lutter contre le problème des excès de vitesse.
Il s’agit notamment d’accélérer l’installation de 550 radars de nouvelle génération, à partir de 2021, pour remplacer les radars obsolètes qui ont un taux élevé d’avis d’infraction annulés.
Après le remplacement d’anciens radars par de nouveaux, le pourcentage d’avis de contravention annulés a considérablement diminué, passant de 53 % en 2015 à 39 % en 2021, a expliqué le ministre.
Ben Abdeljalil a déclaré que les chiffres étaient similaires à ceux enregistrés dans certains pays européens, ce qui se traduit par des systèmes radar globalement plus efficaces.
La Cour des comptes s’est inquiétée du retard dans l’installation des radars de nouvelle génération, le ministre attribuant le problème aux défis posés par la pandémie de COVID-9.
Il a expliqué que les restrictions de voyage pendant la pandémie ont entravé la mobilité des experts chargés du processus d’installation. De plus, l’arrivée des radars et la délivrance ou le renouvellement de certaines licences et permis administratifs de connectivité au réseau ont connu des retards en raison de la crise du COVID.
En 2019, le ministère des Transports a modernisé son infrastructure radar en acquérant 280 radars intelligents de fabrication américaine qui ont amélioré la surveillance et la détection des excès de vitesse.